Le nouvel émissaire américain pour la Corée du Nord, Stephen Bosworth, a demandé vendredi au régime communiste de Pyongyang de renoncer au lancement prévu d'une fusée, qu'il s'agisse d'un satellite ou d'un missile.

«Nous sommes convenus qu'il serait préférable que la Corée du Nord ne lance pas un missile, que ce soit un lancement de satellite ou un tir de missile», a-t-il dit à l'issue d'un entretien à Tokyo avec le ministre japonais des Affaires étrangères, Hirofumi Nakasone. «Pour nous, ça ne fait aucune différence», a-t-il ajouté devant les journalistes.

Pyongyang a annoncé le lancement imminent d'un «satellite» que le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis soupçonnent d'être en fait un essai de missile à longue portée.

M. Bosworth a ajouté que les nations impliquées dans les négociations à six sur la dénucléarisation de la Corée du Nord -- les deux Corées, les Etats-Unis, le Japon, la Chine et la Russie -- veulent que Pyongyang renonce à son lancement.

«Nous espérons que la Corée du Nord va renoncer à la provocation que constituerait le tir de missile et si elle n'y renonce pas, si ça se produit, alors évidemment nous devrons faire le point et décider de la façon d'y répondre et de ce que nous ferons», a-t-il dit.

«Mais je suis confiant dans notre capacité à y répondre d'une manière commune», a-t-il ajouté.

Le gouvernement japonais s'est dit prêt à abattre tout lanceur nord-coréen qui se dirigerait vers son territoire.

M. Bosworth, qui a succédé à Christopher Hill pour suivre les affaires de Corée du Nord pour les Etats-Unis, a déjà visité la Chine et doit se rendre samedi en Corée du Sud, pays qu'il connaît bien puisqu'il y a exercé les fonctions d'ambassadeur des Etats-Unis.

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