Une fillette de 10 ans a été tuée et plusieurs dizaines de personnes blessées après les deux fortes secousses sismiques qui ont frappé la province indonésienne occidentale de la Papouasie dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-on appris de source hospitalière.

«La fillette est morte après avoir été heurtée à la tête par la chute d'un mur», a indiqué à l'AFP un responsable du principal hôpital de Manokwari, la capitale de la province située à l'extrémité de l'archipel indonésien. Près d'une quarantaine de personnes ont été par ailleurs hospitalisées pour des blessures légères.

La première secousse sismique, d'une magnitude de 7,6 degrés, a frappé la province occidentale de la Papouasie à 04h43 locales. Elle a été suivie, près de trois heures plus tard, par une réplique quasiment aussi forte avec une magnitude de 7,5 degrés, a annoncé l'Institut de géophysique américain (USGS). Une alerte au tsunami a été brièvement lancée.

Les deux secousses sismiques ont eu lieu à faible profondeur, la première à 35km, la seconde à 45 km.

Un vieil hôtel du centre de Manokwari, le Mutiara, s'est effondré après la réplique. Trois de ses clients ont été hospitalisés après avoir été retrouvés coincés dans les décombres. Après avoir «regagné leur chambre après la première forte secousse sismique, ils n'ont pas évacué leur chambre après la seconde secousse et se sont retrouvés coincés», a expliqué à l'AFP un membre du personnel. Aucun autre client ou membre du personnel de l'établissement ne semblait être porté manquant.

Des habitants en proie à la panique ont quitté précipitamment leur domicile au moment où Manokwari était secouée par le tremblement de terre. «Le séisme était très fort et nous l'avons ressenti pendant trois minutes. L'électricité ne fonctionnait plus», a témoigné Ketut, un policier.

La police et l'armée «ont aidé les gens à gagner des endroits plus élevés en raison de l'alerte au tsunami».

Des milliers d'habitants dont des enfants et des personnes âgées se sont enfuis sur les routes pour s'éloigner de la mer en dépit de la levée de l'alerte au tsunami, a constaté un correspondant de l'AFP.

L'Indonésie a été le pays le plus durement frappé par le tsunami de décembre 2004, qui a fait plus de 200 000 morts dans onze pays d'Asie, dont plus de 168 000 dans la seule province indonésienne d'Aceh.

Au carrefour de trois plaques tectoniques -l'Eurasienne, l'Indo-Australienne et la Pacifique- l'archipel indonésien est touché quasi quotidiennement par des secousses telluriques.

L'impact du séisme a été ressenti jusqu'au Japon, où de petites vagues de tsunami ont été observées dimanche sur les côtes bordant l'océan Pacifique, a indiqué l'agence météorologique japonaise, qui a conseillé aux habitants de rester éloignés des plages.