Les forces de sécurité indiennes ont tué au Cachemire indien un commandant et deux combattants du Lashkar-e-Taïba, le groupe islamiste armé pakistanais accusé d'avoir perpétré les attentats de Bombay, a annoncé vendredi un porte-parole de l'armée.

L'un des commandants du Lashkar, M. Mudassir, a été abattu avec deux complices au cours d'une violente fusillade dans la localité de Gundana, dans le nord de la partie indienne du Cachemire, un territoire himalayen divisé entre l'Inde et le Pakistan.

Les forces de sécurité avaient encerclé la zone où se trouvaient les activistes, avant que les échanges de coups de feu n'éclatent, a expliqué le porte-parole militaire, qui n'a pas su identifier les deux autres membres du Lahskar-e-Taïba (LeT) tués.

Un autre commandant du LeT, M. Saifullah, avait apparemment été abattu par des soldats ou des policiers indiens jeudi dans le même département de cet Etat indien du Jammu-et-Cachemire.

Le Cachemire indien est la proie de violences depuis le déclenchement en 1989 d'une insurrection séparatiste, récupérée par des islamistes, qui a fait près de 47.000 morts, selon des chiffres officiels.

Une Ligne de Contrôle (LoC) sépare depuis 1949 le Cachemire indien du Cachemire pakistanais. L'Inde et le Pakistan sont nés de la partition de l'Empire britannique des Indes en 1947.

New Delhi, Washington et Londres imputent les attentats de Bombay du 26 au 29 novembre (172 morts, dont neuf assaillants) au LeT, l'un des mouvements armés fondamentalistes pakistanais qui affirment lutter contre l'«occupation» indienne du Cachemire et contre les «persécutions» dont seraient victimes les 150 millions de musulmans indiens. Mais ce groupe a nié tout lien avec le carnage de Bombay, assurant que son «programme» se cantonnait à combattre l'Inde au Cachemire.