La police indienne a rendu publics mardi les noms des neuf suspects tués au cours des attaques à Bombay, réaffirmant qu'ils venaient tous du Pakistan.

La police a également diffusé les photos de leurs passeports et des clichés pris après leur mort. La photo d'un des attaquants n'a pas été publiée en raison de l'état de son corps.

Le responsable de la police, Rakesh Maria, a aussi révélé les noms des lieux d'où venaient les auteurs présumés des attaques.

Les informations sur les assaillants ont été fournies par le seul attaquant capturé vivant, qui se trouve actuellement en détention provisoire.

«Tous avaient reçu des faux noms pendant leur entraînement pour qu'ils ne pas prennent pas connaissance des véritables identités des autres militants», a raconté Maria à la presse.

L'assaillant survivant a appris les noms des autres militants et leurs districts d'origine pendant les trois jours de leur traversée en mer entre le Pakistan et l'Inde, a-t-il ajouté.

L'Inde a imputé au Lashkar-e-Taiba (LeT, «l'armée des pieux»), un mouvement armé islamiste pakistanais, les attaques qui ont duré près de trois jours et au cours desquelles 172 personnes ont été tuées, dont neuf assaillants, fin novembre.

Les relations entre les deux puissances nucléaires rivales se sont détériorées et l'Inde a déclaré n'exclure aucune option.

Le Pakistan a arrêté 16 personnes liées au LeT depuis samedi et a assuré mardi qu'il ne livrerait à l'Inde aucune personne soupçonnée d'être impliquée dans les attaques de Bombay. Il a ajouté qu'il les jugerait lui-même si nécessaire, mais s'est dit prêt à faire face à une nouvelle guerre si New Delhi décidait d'une action militaire, même ciblée.

Parmi les personnes arrêtées figurent, selon l'Inde, l'un des principaux organisateurs présumés des attaques, Zaki-ur-Rehman Lakhvi.