Le gouvernement du Sri Lanka a rejeté lundi l'offre de trêve des rebelles tamouls, exigeant en préalable le désarmement de l'insurrection.

Un site Web proche de la rébellion, TamilNet, avait fait savoir dimanche que les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), confrontés à une offensive de l'armée contre leur bastion du Nord, étaient prêts à envisager une trêve, pour mettre fin à 25 ans d'une guerre civile qui a fait plus de 70.000 morts.

Mais le ministre sri-lankais Maithripala Sirisena a déclaré lundi au Parlement de Colombo qu'avant tout «les Tigres doivent déposer les armes». «Il n'y a pas de compromis là-dessus», «nous n'accepterons pas un cessez-le-feu». Le porte-parole du gouvernement Keheliya Rambukwella a accusé les Tigres de vouloir cesser les combats pour reprendre des forces. «Nous ne pouvons pas leur faire confiance tant qu'ils ont les armes à la main.»

Le gouvernement de Colombo s'est officiellement désengagé récemment d'un cessez-le-feu de presque six ans qui était régulièrement violé par les deux parties. Les Tigres tamouls se battent depuis 1983 pour la création d'un État indépendant dans le nord et l'est, où ils ne subiraient plus la discrimination exercée par le gouvernement à majorité cinghalaise.