Une des plus importantes compagnies chinoises de produits laitiers, Yili, touchée par le scandale du lait frelaté, en a rejeté jeudi la responsabilité sur les intermédiaires de la filière lait.

«Les laiteries qui ont eu des problèmes sont celles qui étaient gérées par des indépendants», a déclaré à des journalistes Pan Gang, président du groupe basé en Mongolie intérieure (nord), lors d'une visite d'une de ses usines.Yili, qui était un parraineur officiel des jeux Olympiques de Pékin, figure parmi les 22 compagnies dont les produits se sont révélés additionnés de mélamine, une substance chimique utilisée dans l'industrie et non destinée à l'alimentation.

De trop fortes doses de mélamine dans le lait en poudre maternisé ont provoqué la mort de quatre bébés et rendu malades au moins 53.000 enfants dans le pays, selon le bilan officiel.

«Nous garantissons que tout le lait produit par Yili est à 100% aux normes» désormais, a affirmé Jin Biao, vice-président du groupe.

«Depuis septembre (et la mise au jour du scandale), tout le lait que nous avons recueilli a été contrôlé par nos soins», a précisé Pan Gang.

Le maire de Hohhot, la capitale de la province dans laquelle est basé un autre géant laitier, Mengniu, a apporté son concours aux deux entreprises.

«Certains ont ajouté la mélamine dans les laiteries. Cela n'a rien à voir avec la gestion ou la production des deux compagnies», a affirmé Tang Aijun.

Quelque 40 personnes ont été arrêtées pour leur implication présumée dans le scandale, dont six à Hohhot: trois soupçonnées d'avoir coupé le lait dans les centres de collecte, les autres d'avoir fourni le produit.