La Chine a dévoilé mardi les principes de la réforme tant attendue de son système de santé marqué par les inégalités d'accès aux soins, avec l'objectif d'assurer une couverture de base pour l'ensemble de la population d'ici 2020.

Sur son site internet, la Commission nationale pour la réforme et le développement, le principal organe de planification économique, en donne les grandes lignes afin, explique-t-elle, de susciter un débat public.

Les internautes peuvent donner leurs avis jusqu'au 14 novembre.

La réforme, proposée à la suite d'un travail de deux ans de professionnels et de responsables de différents ministères, vise à «créer un système de santé et de soins de base couvrant les citoyens des villes et des campagnes, offrant à la population des services de santé et de soins sûrs, efficaces, pratiques et bon marché», souligne l'avant-projet de réforme publié sur le site de la Commission.

Le système de santé serait divisée en quatre grands pôles: service public de santé, soins médicaux, assurances médicales et fourniture des médicaments.

Le texte recommande notamment un plus grand engagement financier des autorités centrales et locales et un plus grand contrôle des prix des médicaments dans les hôpitaux publics.

Le système vise également à mettre en place un catalogue de médicaments de base qui seraient produits et distribués sous la supervision du gouvernement.

Dans les années 80, avec le lancement des réformes et de l'ouverture, la Chine avait démantelé son système de santé socialiste, qui permettait à la plupart de ses habitants de bénéficier d'un accès de soin à bas prix.

Le retrait de la puissance publique avait abouti à une hausse des frais médicaux et des médicaments et à une inégalité de plus en plus grande pour l'accès aux soins.

Ces dernières années, la mort de certains patients désargentés, rejetés par des hôpitaux car ils ne pouvaient payer à l'avance, a symbolisé les dérives de cette politique et suscité de nombreuses critiques.