Le leader nord-coréen Kim Jong-il, dont l'état de santé a fait l'objet de multiples rumeurs ces dernières semaines, a assisté à un match de football, sa première apparition publique depuis le 14 août, a annoncé samedi l'agence officielle nord-coréenne.

La KCNÀ (Korean Central News Agency) a précisé qu'il avait assisté à un match disputé par des étudiants à l'occasion du 62e anniversaire de l'Université Kim Il-sung. Kim, 66 ans, au pouvoir depuis le décès de son père en 1994, n'était pas apparu publiquement lors d'une parade le 9 septembre dernier pour commémorer la fondation de la RPDC (République populaire démocratique de Corée).

Les autorités sud-coréennes avaient ensuite annoncé qu'il avait été opéré après une attaque cérébrale mais qu'il se rétablissait.

«Après avoir regardé le match, Kim Jong-il a félicité les joueurs (...), indiquant que les étudiants révolutionnaires dans notre pays étaient de bons artistes et de bons sportifs, tout en consacrant toute leur sagesse et leur enthousiasme à l'étude de la science pour le pays et pour le peuple», a affirmé KCNA.

La date du match n'a toutefois pas été précisée.

La santé de M. Kim fait l'objet de nombreuses conjectures car il n'a pas choisi officiellement de successeur parmi ses trois fils, nourrissant de vives craintes concernant la stabilité politique de la Corée du Nord, pays doté de l'arme nucléaire et engagé dans de difficiles négociations de désarmement avec ses voisins et les États-Unis.

Le leader, au pouvoir depuis 1994, n'avait plus été vu en public depuis presque deux mois. Le 14 août, il avait inspecté une unité militaire, selon la presse.

Il est le premier fils de feu Kim Il-sung, fondateur de la RPDC, qui fait encore l'objet d'un véritable culte dans le pays.

Vendredi, le Département d'État a affirmé que la Corée du Nord poursuivait ses efforts pour faire redémarrer son programme d'armement nucléaire.

La Corée du Nord négocie depuis 2003 l'abandon de son programme atomique en échange d'une aide énergétique et de garanties dans les domaines de la diplomatie et de la sécurité. Elle a fermé son principal réacteur nucléaire et commencé à le démanteler dans le cadre de l'accord à six pays conclu en octobre 2007.

Mais les discussions achoppent sur les modalités de vérification.

Pyongyang se plaint en outre de ne pas avoir été retiré de la liste américaine des États soutenant le terrorisme.