(Séoul) L’influente sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a fustigé le Conseil de sécurité de l’ONU, l’accusant de faire « deux poids deux mesures » après une réunion sur un tir nord-coréen de missile balistique intercontinental (ICBM), ont rapporté mardi des médias d’État.

La Corée du Nord a lancé vendredi un ICBM, conduisant le Conseil de sécurité des Nations Unies à se réunir lundi à New York pour discuter de la situation dans la péninsule coréenne.

Le Conseil de sécurité avait condamné lundi ce lancement, mais n’avait pas publié une déclaration officielle en raison de l’opposition de la Chine et de la Russie.

Les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Inde et l’Australie figurent parmi les 14 membres du Conseil de sécurité à condamner fermement le lancement ce missile qui était tombé à environ 200 km des côtes japonaises.

Les 14 signataires avaient déclaré dans un communiqué conjoint qu’il s’agissait d’une « menace sans équivoque sur la pais et la sécurité internationales ».

La sœur de Kim Jong-un, Yo Jong, a accusé le Conseil de sécurité de fermer « les yeux sur les exercices militaires très dangereux » de Séoul et de Washington et sur « leur avide course à l’armement », dans un communiqué officiel repris par l’agence de presse nord-coréenne KCNA.  

« Il s’agit manifestement de l’application (du principe) deux poids, deux mesures », a-t-elle déclaré.  

Elle a ajouté que les États-Unis poussaient la péninsule coréenne vers « une nouvelle phase de crise » et mis en garde contre « une riposte plus forte ».

« Plus ils s’acharnent sur les actes anti-RPDC (République populaire démocratique de Corée, nom officiel de la Corée du Nord, NDLR), plus ils seront confrontés à une crise sécuritaire fatale », a-t-elle averti.  

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a supervisé le tir de vendredi effectué selon KCNA avec le Hwasong-17, surnommé le « missile monstre » par des analystes militaires.  

Selon l’armée sud-coréenne, le missile a parcouru 1000 km à une altitude de 6100 km, ce qui est à peine moins que le Hwasong-17 que Pyongyang a affirmé avoir lancé le 24 mars.  

Ce lancement est le dernier en date d’une série record de tirs effectués par Pyongyang ces dernières semaines.  

Pyongyang a, à plusieurs reprises, imputé ces tirs aux manœuvres américano-sud-coréennes, qu’il juge provocatrices et agressives.  

Séoul et Washington avertissent depuis des mois que la Corée du Nord s’apprête à réaliser un essai nucléaire, qui serait son septième.