(Boda) Au moins 68 personnes sont mortes et plusieurs toujours portées disparues mardi selon un nouveau bilan de la police, après le naufrage dimanche dans une rivière du nord du Bangladesh d’un bateau transportant des pèlerins hindous.

Parmi les personnes décédées figurent vingt-deux enfants, selon la police.

Selon le chef de la police de Boda Sujay Kumar Roy, les secouristes ont découvert plus d’une dizaine de corps dans la rivière Karotoa, en aval de la ville de Boda où le bateau a basculé et coulé.

PHOTO FIROZ AL SABAH, AGENCE FRANCE-PRESSE

« Quelques autres personnes sont toujours portées disparues », a-t-il déclaré à l’AFP.

Des pompiers, des plongeurs de la marine et des villageois participaient aux recherches, selon lui.

Abdur Razzaque, un inspecteur de police, a déclaré qu’au moins 30 des morts étaient des femmes.   

« Parmi les morts, 67 étaient hindous et un était musulman… Les recherches ont été suspendues aujourd’hui (mardi) et reprendront demain », a-t-il ajouté. « Un comité a été formé pour enquêter sur l’accident », a-t-il dit.

Certains des enfants n’étaient âgés que de quatre ans, d’après des vidéos.  

L’embarcation transportait environ 90 personnes, dont une cinquantaine de pèlerins hindous, soit trois fois sa capacité.

Des dizaines de proches anxieux se pressaient encore sur la rive mardi pour tenter d’avoir des nouvelles des disparus.  

PHOTO FIROZ AL SABAH, AGENCE FRANCE-PRESSE

« Trois femmes de ma famille étaient portées disparues depuis que le bateau a chaviré », a témoigné Bikash Chandra, désemparé, tard dans la journée de mardi.  

« Nous en avons retrouvé une le matin vers 10 heures, qui avait été secourue plus tôt. Mais je n’ai pas encore pu retrouver les deux autres ».

Des milliers d’hindous se rendent chaque année dans le temple de Bodeshwari.  

Dimanche marquait le début de la Durga Puja, la principale fête hindoue au Bangladesh - comme dans l’Est de l’Inde - qui attire de grandes foules dans les temples.

Cet accident allonge une longue liste de catastrophes comparables dans ce pays de 170 millions d’habitants, pauvre et traversé par de nombreux fleuves et rivières.

Les tragédies liées aux naufrages de bateaux sont principalement imputées au manque d’entretien, aux standards de sécurité laxistes et à la surpopulation à bord.

En juin 2021 un traversier a coulé à Dacca après une collision avec un autre navire, tuant au moins 32 personnes.

Au moins 78 personnes sont mortes en février 2015 lorsqu’un bateau surpeuplé est entré en collision avec un cargo dans une rivière à l’ouest de la capitale.