(Nations unies) Le président du Kirghizstan s’est dit mardi prêt à négocier avec son voisin le Tadjikistan après des affrontements qui ont fait près de 100 morts, tout en promettant devant l’Assemblée générale de l’ONU de ne pas céder « un centimètre » de territoire.

Des affrontements à l’arme lourde ont éclaté la semaine dernière à la frontière entre le Kirghizstan et le Tadjikistan, deux pays d’Asie centrale et anciennes républiques soviétiques aux relations minées par des disputes territoriales liées notamment à l’accès aux ressources en eau.

Lundi, le président du Kirghizstan Sadyr Japarov avait appelé son peuple à l’unité et affirmé que son armée était capable de repousser toute invasion.

À New York, pour la 77e Assemblée générale des Nations unies, M. Japarov a indiqué que quelque 140 000 Kirghizes avaient été évacués de la frontière longue de 970 km avec le Tadjikistan.

« Pour l’intérêt de mon peuple, je suis prêt à passer […] le temps qu’il faudra pour résoudre cette question une fois pour toutes », a lancé le dirigeant à la tribune de l’ONU.  

Il a plaidé pour une « solution mutuellement bénéfique » pour les deux pays.

Mais tout en se déclarant disposé à discuter, M. Japarov a également accusé le Tadjikistan d’avoir perpétré des « agressions armées injustifiées » contre son pays, qui se réserve « en conséquence » le droit d’y « répondre ».

« La partie kirghize ne réclame aucun territoire étranger et n’a pas l’intention de donner à quiconque un centimètre de son territoire », a insisté le président.

Le président Japarov a d’autre part rencontré le secrétaire général de l’ONU. Antonio Guterres « a répété son appel au dialogue et à la fin de la violence », a précisé son porte-parole dans un communiqué.