(Tokyo) Un premier cas de variole du singe a été détecté lundi au Japon sur un homme d’une trentaine d’années qui a voyagé à l’étranger, a annoncé la gouverneure de Tokyo Yuriko Koike.

« Il s’agit d’un homme d’une trentaine d’années avec des antécédents de voyages à l’étranger », notamment en Europe, a indiqué à la presse Yuriko Koike.

« C’est le premier cas de variole du singe au Japon », a-t-elle assuré.  

L’homme a été hospitalisé à Tokyo, a-t-elle ajouté, sans donner plus de détails.

Le cas a été signalé quelques heures après que le gouvernement japonais a convoqué une réunion d’un groupe de travail pour recueillir des informations sur la maladie, et se préparer à tester et recevoir les patients dans les hôpitaux.

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a décidé de déclencher samedi le plus haut niveau d’alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe à travers le monde.  

Depuis début mai, quand elle a été détectée en dehors des pays africains où elle est endémique, la maladie a frappé plus de 16 836 personnes dans 74 pays, selon le tableau de bord du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) à la date du 22 juillet.  

Une étude publiée jeudi dans la revue scientifique New England Journal of Medicine confirme que dans 95 % des cas récents, la maladie a été transmise lors d’un contact sexuel et 98 % des personnes touchées étaient des hommes gays ou bisexuels.

Selon le Dr Teros, le risque dans le monde est relativement modéré sauf en Europe où il est élevé.

La Commission européenne a approuvé l’extension d’un vaccin du groupe pharmaceutique Bavarian Nordic contre la propagation de la variole du singe, a annoncé lundi le laboratoire danois.

Le vaccin Imvanex est approuvé dans l’UE depuis 2013 pour la prévention de la variole.

Un groupe d’experts du ministère japonais de la Santé examinera vendredi si les vaccins antivarioliques stockés dans le pays peuvent être utilisés contre la variole du singe.