(Pékin) Restaurants, bars, lieux de culte ou encore karaokés vont fermer pendant une semaine dans la grande ville chinoise de Xi’an (nord), après une vingtaine de cas de COVID-19, ont indiqué mardi les autorités.

La cité historique et touristique de 13 millions d’habitants, ancienne capitale impériale, est connue dans le monde entier pour son armée enterrée en terre cuite du premier empereur de Chine.

La Chine est l’un des derniers pays à appliquer une stratégie « zéro COVID-19 » face à l’épidémie. Elle consiste en des dépistages massifs, des quarantaines obligatoires en cas de test PCR positif et des confinements ciblés.

Le gouvernement estime cette politique sanitaire nécessaire pour épargner les ressources médicales, limitées dans certains endroits, et préserver les personnes âgées, dont le taux de vaccination est relativement faible.

La ville de Xi’an a fait état depuis samedi de 18 cas positifs liés à Omicron, selon les autorités locales.

Un haut responsable municipal, Zhang Xuedong, a annoncé mardi devant la presse l’application pour sept jours de « mesures de contrôle » destinées à éviter « les flux de personnes » et donc les infections.

« Nous sommes engagés dans une course contre la montre face au virus » et il convient « d’éviter une propagation et une flambée des cas », a-t-il souligné.

Les lieux de divertissement comme les bars, les cybercafés, les établissements de bains ou encore les karaokés fermeront leurs portes à partir de mercredi 0 h, a indiqué la mairie dans un communiqué.

Les établissements de restauration ne pourront plus accueillir de clients pendant une semaine, mais pourront continuer à effectuer des livraisons et proposer un service à emporter.

Les écoles primaires et maternelles fermeront leurs portes, tout comme les lieux de culte.

Xi’an avait été confinée pendant un mois, entre décembre 2021 et janvier 2022, en raison d’une flambée épidémique.

Les autorités avaient été critiquées pour leur gestion du confinement, marqué par des problèmes d’approvisionnement en nourriture et des drames liés au fait que certains patients s’étaient vu refuser l’accès aux hôpitaux.

« Ça y est, c’est reparti », a réagi mardi un internaute sur le réseau social Weibo après l’annonce des nouvelles mesures, au diapason de la tonalité générale des commentaires.

Tests à Shanghai

Le ministère de la Santé a fait état mardi de 335 nouveaux cas positifs à l’échelle nationale.

La principale zone touchée est la province de l’Anhui (est), où 1,7 million d’habitants de deux cantons ruraux sont actuellement confinés.

À Shanghai, les autorités ont lancé une nouvelle série de tests PCR obligatoires dans la plupart des districts, une mesure justifiée par « les nombreux cas positifs locaux enregistrés » depuis dimanche.

Une grande partie des 25 millions d’habitants de la métropole, capitale économique du pays, vont ainsi être dépistés à deux reprises entre mardi et jeudi.

Malgré la levée tout début juin à Shanghai d’un dur confinement de plus de deux mois, certains quartiers sont parfois confinés après la détection de cas sporadiques.