(Rangoun) Aung San Suu Kyi a pu de nouveau assister aux audiences devant le tribunal de la junte jeudi, après avoir été placée en quarantaine à la suite de cas de COVID-19 dans son entourage, a déclaré une source proche de l’ex-dirigeante birmane.

Le gouvernement civil mené par Aung San Suu Kyi, 76 ans, a été renversé l’année dernière par un coup d’État qui a entraîné de nombreuses manifestations.

Elle est désormais ciblée par une multitude de procédures judiciaires, et risque plus de 150 ans prison.

L’un de ses procès se tient actuellement pour corruption présumée, violation d’une loi sur les secrets d’État datant de l’époque coloniale et pressions exercées sur la commission électorale.

Aung San Suu Kyi avait été placée en quarantaine la semaine dernière, après que des cas de COVID-19 ont été détectés dans son entourage.

L’ex-dirigeante et son personnel ont été entièrement vaccinés contre le coronavirus, a indiqué son entourage.  

Jeudi, Aung San Suu Kyi a « comparu devant le juge fédéral » pour le volet concernant la violation présumée d’une loi sur les secrets d’État, dans un tribunal spécialement mis en place dans la capitale, Naypyidaw, a déclaré une source proche du dossier.

L’économiste australien Sean Turnell, qui a été arrêté quelques jours après le coup d’État de février 2021, comparaît à ses côtés.  

S’ils étaient déclarés coupables, ils seraient passibles d’une peine de 14 ans de détention.

La récipiendaire du prix Nobel de la paix 1991 avait déjà manqué une audience en septembre en raison d’une maladie, et son avocat avait déclaré en octobre que sa santé était affectée par ses convocations fréquentes devant le tribunal de la junte.

Le procès se déroule à huis clos et ses avocats ont interdiction de parler à la presse ou aux organisations internationales.

Déjà condamnée à six ans de détention, elle doit rester assignée à résidence le temps de son procès.