(Washington) Washington a annoncé vendredi prendre des sanctions économiques à l’encontre de deux personnes et trois entités russes, accusées de soutenir le programme de développement de missiles nord-coréen.

« L’action d’aujourd’hui vise un groupe d’individus et d’entreprises étrangers qui aident un agent d’approvisionnement en Russie lié à l’industrie de défense de la Corée du Nord », souligne le département américain du Trésor dans un communiqué, précisant qu’« une grande partie de cette activité viole également les interdictions de l’ONU à l’égard de la Corée du Nord ».

Pyongyang a effectué de nombreux tirs de missiles depuis le début de l’année, assurant qu’il s’agit de tests de développement de satellites.

Mais les États-Unis ont accusé jeudi la Corée du Nord d’avoir en réalité testé un nouveau système de missiles balistiques intercontinentaux, et dénoncé une « escalade grave », après avoir analysé plus précisément deux lancements effectués le 26 février et le 4 mars.

La Corée du Nord « continue de tirer des missiles balistiques en violation flagrante du droit international, ce qui constitue une grave menace pour la sécurité mondiale », a ainsi indiqué le sous-secrétaire américain au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, cité dans le communiqué.

Il précise que ces sanctions « répondent à cette menace en ciblant un réseau d’individus et d’entités basés en Russie complices d’avoir aidé la Corée du Nord à se procurer des composants pour ses systèmes de missiles balistiques illégaux ».

Washington et ses partenaires ont échoué en début de semaine à faire adopter au Conseil de sécurité de l’ONU un texte contre la Corée du Nord, butant sur l’opposition de la Russie et de la Chine.

En dépit de sévères sanctions internationales en raison de ses essais nucléaires et de missiles balistiques intercontinentaux, Pyongyang a jusqu’à présent rejeté toutes les offres de dialogue depuis l’échec en 2019 des négociations entre le dirigeant Kim Jong-un et le président américain d’alors Donald Trump.

La Corée du Nord a intensifié la modernisation de son armée, et averti en janvier qu’elle pourrait lever le moratoire qu’elle s’est elle-même imposé sur les essais de missiles à longue portée et d’armes nucléaires.