(Hong Kong) La cheffe de l’exécutif de Hong Kong a affirmé mardi qu’un confinement total de la ville, à l’image de ce qui se fait en Chine, ne sera pas mis en œuvre pour juguler la vague sans précédent de contaminations au variant Omicron.

Depuis le début de la pandémie, Hong Kong adhère à la politique « zéro COVID-19 » de la Chine continentale.

Mais depuis l’apparition fin décembre des premiers cas de variant Omicron, hautement contagieux, le nombre de contaminations a grimpé en flèche et les capacités de dépistage, de quarantaine et hospitalières sont submergées.

À ce jour, aucun pays au monde, à l’exception de la Chine, n’a réussi à revenir à zéro cas de COVID-19 après l’apparition de cas du variant Omicron.  

Pour atteindre cet objectif, le pouvoir chinois confine des villes entières dès l’apparition d’un premier cas, interdisant aux habitants de quitter leur domicile.

« Nous n’avons aucun plan visant à imposer un confinement total et général de la ville de Hong Kong », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.

Elle a cependant exclu les appels de certains experts et personnalités du monde des affaires à passer d’une politique zéro-COVID-19 à une stratégie d’atténuation.  

« Nous devons continuer à mener cette bataille contre l’épidémie. Déposer les armes face au virus n’est pas une option ».

Les autorités entendent continuer à confiner certains quartiers, le temps de dépister tous les habitants des immeubles où des cas ont été enregistrés, a-t-elle précisé.

À l’image de la Chine continentale, Hong Kong a maintenu un très faible niveau de contaminations grâce à des restrictions draconiennes d’entrée sur le territoire, un traçage des cas et des dépistages massifs.  

Mais avec plus de 2000 cas enregistrés lundi, et plus d’un millier en fin de semaine dernière, la politique zéro-COVID-19 est mise à rude épreuve.  

Des chercheurs hongkongais ont estimé que le nombre de cas quotidiens pourrait dépasser les 28 000 d’ici fin mars.  

Avant la vague actuelle, Hong Kong plaçait les personnes testées positives à l’isolement dans des établissements dédiés, mais les lits des hôpitaux et d’une vaste installation temporaire ont atteint leur taux d’occupation maximum.  

Des journalistes de l’AFP ont vu mardi des patients allongés sur des brancards devant deux hôpitaux de la ville.

Les personnes considérées comme cas contacts sont désormais invitées à s’isoler chez elles.  

Mme Lam a indiqué que 3000 logements sociaux nouvellement construits seront utilisés pour placer des personnes en quarantaine et qu’elle cherche à ajouter 10 000 chambres d’hôtel à ce dispositif.

La semaine dernière, d’immenses files se sont formées devant les centres de dépistage et beaucoup de personnes positives ont dit avoir été refoulées des hôpitaux.