(Washington) Les États-Unis ont annoncé lundi des sanctions contre treize responsables birmans, dont le ministre des affaires ethniques Tun Aung Myint, le ministre chargé des affaires frontalières Tun Tun Naung et le gouverneur de la Banque centrale Than Nyein, selon un communiqué du Trésor.

Il s’agit de « membres clés du régime militaire birman, qui réprime violemment le mouvement pro-démocratie dans le pays et est responsable des attaques violentes et meurtrières perpétrées contre le peuple birman, notamment le meurtre d’enfants », a justifié le Trésor américain.

Concrètement, le Trésor gèle tous les « biens et intérêts dans les biens » des personnes listées lundi qui se trouvent aux États-Unis, ou qui sont en possession ou sous le contrôle de personnes américaines.

« L’armée birmane continue de commettre des violations des droits de l’homme et d’opprimer le peuple birman », a ajouté l’administration Biden, soulignant que ces sanctions ne visaient pas le peuple birman.

« L’action d’aujourd’hui démontre l’engagement des États-Unis à travailler avec nos partenaires internationaux pour faire pression sur l’armée birmane et promouvoir la responsabilité des responsables du coup d’État et des violences en cours », a déclaré Andrea Gacki, directeur du Bureau du contrôle des avoirs étrangers dans le communiqué.  

Le Trésor américain avait déjà pris des sanctions en avril notamment contre des sociétés publiques, dont une entreprise d’État de production de pierres précieuses.  

En mars, l’administration Biden avait déjà suspendu un accord commercial.

L’armée birmane a renversé le 1er février la cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi, mettant fin brutalement à une parenthèse démocratique de 10 ans.  

Depuis, elle réprime dans le sang les manifestations quasi quotidiennes, menées par une jeunesse avide de liberté, grande consommatrice de réseaux sociaux et de nouvelles technologies.