(Washington) Les États-Unis ont annoncé lundi des sanctions contre deux responsables chinois, pour leur rôle dans les « graves violations des droits humains » à l’encontre de la minorité musulmane ouïghoure de la région autonome chinoise du Xinjiang.

« Les autorités chinoises continueront de subir des conséquences tant que des atrocités ont lieu au Xinjiang », a prévenu dans un communiqué la responsable du secrétariat au Trésor qui supervise les programmes de sanctions, Andrea Gacki.

Selon Washington, Wang Junzheng et Chen Mingguo sont associés à de « graves violations des droits humains », dont « des détentions arbitraires et une grave maltraitance physique ».

La décision américaine intervient après l’annonce de sanctions de l’Union européenne contre quatre personnes et une entité chinoises, également pour les violations au Xinjiang.

Sanctions canadiennes et européennes

Les sanctions américaines « complètent » celles de l’UE et du Canada, précise le secrétariat au Trésor, qui souligne que les États-Unis « continueront de mener avec force les efforts mondiaux pour lutter contre les graves violations des droits humains au Xinjiang et partout dans le monde ».

La Chine a rétorqué lundi à l’annonce européenne en détaillant des sanctions contre dix Européens, dont des parlementaires et des universitaires, et contre quatre organisations.

Les organisations de défense des droits humains accusent la Chine d’avoir fait interner jusqu’à un million de musulmans Ouïghours, dans des camps du Xinjiang.

La Chine dément catégoriquement et affirme que les « camps » sont des « centres de formation professionnelle » destinés à éloigner la population de l’extrémisme religieux et du séparatisme, après de nombreux attentats meurtriers commis contre des civils par des Ouïghours.