(Nations unies) La Chine estime qu’« il est maintenant temps de procéder à la désescalade » en Birmanie et qu’« il est temps de dialoguer », a affirmé mercredi l’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun, après l’approbation par le Conseil de sécurité d’une déclaration condamnant pour la première fois la junte militaire.

« L’heure est à la diplomatie », a-t-il aussi souligné dans un communiqué, en affirmant que « la Chine avait participé à la négociation » organisée pendant six jours par le Royaume-Uni au sein du Conseil de sécurité pour cette déclaration « d’une manière constructive ».

« Il est important que les membres du Conseil parlent d’une seule voix. Nous espérons que le message du Conseil sera de nature à améliorer la situation en Birmanie », a insisté le diplomate chinois.

« La communauté internationale devrait créer un environnement propice permettant aux parties concernées en Birmanie de régler les différends dans le cadre constitutionnel et juridique », a aussi fait valoir Zhang Jun.

« Nous appuyons à cette fin les efforts diplomatiques et de médiation de l’Asean (l’Association des nations d’Asie du Sud-Est) et l’envoyée spéciale du secrétaire général » de l’ONU, la Suissesse Christine Schraner Burgener, a affirmé le diplomate.

« La politique d’amitié de la Chine envers la Birmanie est pour tout le peuple de la Birmanie. La Chine est prête à s’engager et à communiquer avec les parties concernées, et à jouer un rôle constructif pour atténuer la situation actuelle », a précisé l’ambassadeur chinois.

Dans un communiqué, son homologue américaine, Linda Thomas-Greenfield, s’est félicitée que les membres du Conseil de sécurité « aient parlé d’une seule voix pour condamner la violence permanente contre des manifestants pacifiques en Birmanie ».

« Nous saluons leur courage et leur détermination face aux attaques brutales et continues des forces militaires et de sécurité », a ajouté la diplomate américaine, en promettant que les responsables de la violence rendront des comptes.

Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité a condamné « fermement la violence contre des manifestants pacifiques, incluant des femmes, des jeunes, et des enfants » en Birmanie. Il s’est aussi déclaré « profondément préoccupé par les restrictions imposées au personnel médical, à la société civile, aux membres des syndicats, aux journalistes, et aux professionnels des médias » et a demandé « la libération immédiate de toutes les personnes détenues arbitrairement ».