(Washington) Les États-Unis ont annoncé jeudi de nouvelles sanctions commerciales contre la Birmanie « en réponse au coup d’État militaire et à l’escalade de la violence contre les manifestants pacifiques ».

Le département américain du Commerce a précisé dans un communiqué avoir imposé de « nouvelles restrictions aux exportations » vers le pays en crise et avoir inscrit sur sa liste noire les ministères birmans de la Défense et de l’Intérieur, « responsables du coup d’État », ainsi que « deux entités commerciales détenues et gérées par le ministère de la Défense ».

Les exportations « sensibles » vers la Birmanie seront soumise à un contrôle accru et à des conditions plus draconiennes.

Ces mesures s’ajoutent aux sanctions financières déjà imposées aux chefs de la junte militaire qui a renversé le 1er février la dirigeante civile Aung San Suu Kyi et son gouvernement.

« Nous allons continuer à prendre des mesures contre la junte », a prévenu dans un tweet le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.

Des manifestations pour réclamer le rétablissement de la démocratie ont de nouveau eu lieu en Birmanie jeudi, au lendemain de la plus sanglante répression depuis le putsch. D’après l’ONU, au moins 38 personnes ont été tuées mercredi par les forces de sécurité.

« Nous condamnons fermement le recours à la violence par les forces de sécurité birmanes contre le peuple birman », a déclaré Ned Price devant la presse à Washington. « La dernière escalade de la violence démontre le mépris total de la junte pour son propre peuple », « c’est inacceptable », a-t-il ajouté.

Il a promis de nouvelles ripostes américaines en concertation avec les alliés des États-Unis.

Il a également exprimé la « grande préoccupation » du gouvernement américain au sujet des arrestations de journalistes. « Nous appelons l’armée à libérer immédiatement ces personnes et à mettre fin aux intimidations et au harcèlement visant les médias », a insisté le porte-parole du département d’État américain.