(Washington) Les États-Unis ont renouvelé mardi leur appel à imposer un embargo sur les armes à destination de la Birmanie, à la suite d’un massacre imputé à l’armée dans lequel deux membres de l’ONG Save the Children ont été tués.

« La communauté internationale doit faire davantage pour […] prévenir la répétition d’atrocités en Birmanie, y compris en arrêtant la vente d’armes et de technologies à double usage » à la junte au pouvoir, a déclaré dans un communiqué le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

L’ONG Save the Children a assuré mardi que deux de ses employés avaient été tués le 24 décembre dans une attaque « commise par les militaires birmans dans l’État de Kayah », dans l’est de la Birmanie, qui a fait 35 morts au moins, dont des femmes et des enfants.

« Nous sommes alarmés par la brutalité du régime militaire dans l’ensemble de la Birmanie, et notamment plus récemment dans les États de Kayah et de Karen », a ajouté M. Blinken.

« Il est inacceptable de prendre pour cible des innocents et des employés d’organisations humanitaires, et les atrocités fréquentes des militaires à l’encontre du peuple birman montrent à quel point il est urgent de leur faire rendre des comptes », a poursuivi le chef de la diplomatie américaine.

Lundi, la nouvelle envoyée spéciale des Nations unies pour la Birmanie, Noeleen Heyzer, s’est déclarée « profondément inquiète » de l’escalade de la violence dans le pays et a appelé à un cessez-le-feu entre la junte et ses opposants à l’occasion de la nouvelle année.

La Birmanie est en proie au chaos depuis le coup d’État de février, et plus de 1300 personnes ont été tuées dans le cadre de la répression menée par les forces armées, selon une ONG locale.

Les États-Unis ont imposé une série de sanctions aux dirigeants de la junte militaire et comme d’autres pays occidentaux, restreignent depuis longtemps les ventes d’armes au régime militaire Birman, qui était déjà accusé avant le coup d’État de crimes contre l’humanité pour leur répression brutale de la minorité Rohingya.