(Denpasar) Une Américaine condamnée pour avoir tué, avec son petit ami, sa mère et abandonné son corps dans une valise sur l’île indonésienne de Bali a été libérée vendredi, a annoncé une responsable des services pénitentiaires.

Heather Mack, qui avait 19 ans au moment des faits, a écopé en 2015 d’une peine de 10 ans de prison, tandis que son compagnon Tommy Schaefer a été condamné à 18 ans de détention pour le meurtre de Sheila von Wiese Mack, une figure de la jet set de Chicago, dans un hôtel de luxe balinais.

En 2014, M. Schaefer avait frappé mortellement à la tête la victime, âgée de 62 ans, avec une coupe à fruits lors d’une violente dispute à l’hôtel St Regis.  

Sa compagne s’était cachée dans la salle de bain lors du meurtre et le jeune couple avait dissimulé ensuite le corps dans une valise.

Le couple s’était enfui après avoir abandonné dans un taxi devant l’hôtel la valise, avant d’être rapidement arrêté.

Heather Mack, qui était alors enceinte, a été condamnée pour complicité de meurtre et son petit ami de meurtre avec préméditation.

Aujourd’hui âgée de 25 ans, elle a quitté vendredi la prison balinaise de Kerobokan, bénéficiant d’une libération anticipée pour bonne conduite, a indiqué la responsable de la partie réservée aux femmes du centre de détention.

« Heather est totalement libre », a déclaré la responsable de la prison, Lili, qui comme beaucoup d’Inonésiens ne porte qu’un nom.

« A sa libération, elle était un peu sous le choc et émue. Elle a hésité et a eu peur, mais nous l’avons réconfortée ».

Les yeux dissimulés derrière des lunettes de soleil, Mme Mack, qui portait le gilet orange des détenus, a été remise aux services de l’immigration avant son expulsion vers les États-Unis.

Le bureau balinais de l’immigration a refusé de commenter son cas et d’indiquer le jour de son départ.  

Il n’a pas non plus été précisé si sa fille, âgée de six ans aujourd’hui et élevée dans une famille d’accueil à Bali, sera expulsée en même temps.

Un peu plus tôt, son avocat a indiqué à l’AFP qu’elle ne souhaitait pas que sa fille soit expulsée pour être ensuite « traquée par les médias (américains) ».   

Depuis le début de la pandémie, Mme Mack n’a eu que des contacts vidéo avec sa fille.  

M. Schaefer, qui demeure en détention, a reconnu l’homicide lors de son procès mais affirmé qu’il avait dû se défendre lors d’une violente dispute avec la mère de sa compagne, mécontente que sa fille soit enceinte.