(Nations unies) La réunion d’urgence que devait tenir jeudi le Conseil de sécurité de l’ONU sur la Corée du Nord a été repoussée à vendredi suite à une demande de la Chine et de la Russie, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Ces deux pays « ont demandé un peu de temps » pour analyser la situation et les États-Unis ont relayé leur demande au Conseil en réclamant un report à vendredi, a précisé à l’AFP l’une de ces sources. C’est un problème « technique, rien de politique », a assuré cette source.

Avancée technologique majeure

Dans un élan d’unité rare ces derniers temps, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni avaient demandé mercredi cette session à huis clos pour discuter du dernier tir de missile par Pyongyang, présenté comme hypersonique par les Nord-Coréens.

PHOTO AGENCE D’INFORMATION DE LA CORÉE DU NORD, VIA REUTERS

Le missile hypersonique Hwasong-8, lors d’un essai à la base militaire de Toyang-ri, en Corée du Nord. Cette photo a été diffusée le 29 septembre 2021 par l’agence d’information de la Corée du Nord.

En 2017, à l’initiative de l’administration de Donald Trump, le Conseil de sécurité avait adopté à trois reprises une série de sanctions économiques lourdes contre Pyongyang après un essai nucléaire et des tests de missiles.

Depuis l’entrée en fonctions de l’administration de Joe Biden, il est revenu à la France, un peu isolée, de monter en première ligne pour réclamer une réunion à huis clos du Conseil de sécurité lorsque Pyongyang procédait à un essai de missile.

Lundi, peu après le tir d’un missile présenté comme hypersonique par la Corée du Nord, ce qui pourrait constituer une avancée technologique majeure, l’ambassadeur nord-coréen à l’ONU, Kim Song, avait affirmé, alors qu’il prononçait le discours de la Corée du Nord devant l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, que son pays avait un « droit légitime » à tester des armes et à « renforcer (ses) capacités de défense ».