(Genève) Le Japon fait de son mieux pour minimiser les risques d’une poussée de COVID-19 pendant le déroulement des Jeux olympiques, a jugé vendredi le patron de l’OMS, tout en soulignant que le risque zéro n’existe pas.

« Il n’y a pas de risque zéro, il peut y avoir plus ou moins de risques. Et pour que les choses se passent avec le moins de risques possible, vous faites de votre mieux », a déclaré le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse vendredi.

Il répondait à un journaliste qui lui demandait si son déplacement au Japon aux JO ne donnait pas un mauvais signal au moment où les autorités japonaises ont dû étendre l’état d’urgence face à une hausse record des cas de COVID-19 une semaine après le début des épreuves.

Le Japon et le Comité international olympique (CIO) « ont fait de leur mieux pour minimiser les risques, parce que personne ne devrait demander le risque zéro », a insisté le docteur Tedros.

Je sais qu’ils ont fait de leur mieux et nous les avons soutenus tout du long.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, DG de l'OMS

La capitale japonaise a enregistré un nouveau record de nouvelles infections jeudi (3865), tandis que le nombre de cas quotidiens au niveau national a dépassé les 10 000 pour la première fois. Vendredi, 3300 cas supplémentaires ont été recensés à Tokyo.

PHOTO LEON NEAL, AGENCE FRANCE-PRESSE

Le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a assisté à la cérémonie d'ouverture des jeux de Tokyo, le 23 juillet.

Le directeur général s’est rendu à Tokyo pour s’adresser au CIO et a justifié de sa présence en expliquant que cela lui donnait une tribune mondiale pour dénoncer ce qui a ces yeux est une faillite morale : l’inégalité vaccinale.

« Vous pouvez vraiment accepter un taux de vaccination de 1,5 % en Afrique quand dans certains pays il est de 70 % ? », a-t-il lancé au journaliste qui l’avait interpellé sur son voyage.

« N’avons-nous pas besoin d’une tribune comme les Jeux pour aller dire la vérité, à savoir : le monde se trompe que ce soit du point de vue de la morale, de l’épidémiologie ou de l’économie », a-t-il insisté.

Pour lui l’image d’un porteur masqué de la torche olympique rappellera le monde de la pandémie aux générations futures.

« Cela montre que nous faisons ça dans des conditions très difficiles quand nous sommes pris en otage par un dangereux virus, mais dans le même temps, cela me montre la détermination de riposter », a-t-il ajouté.