(Bombay) Une opération massive de nettoyage a débuté lundi en Inde à la faveur de l’amélioration des conditions météo, après des journées de pluies de mousson diluviennes qui ont provoqué des inondations et des glissements de terrain, et la mort de 198 personnes.

Environ 250 000 personnes ont dû fuir leur domicile dans trois États de la côte ouest de l’Inde en raison de ces précipitations qui privent des régions entières de courant.

« L’attention se porte désormais sur l’évacuation des blessés et la réparation des lignes électriques, maintenant que le niveau de l’eau a baissé », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la Force d’aide aux victimes de catastrophes naturelles.

« Les pluies ont cessé dans la plupart des endroits […]. Nous aidons aux opérations de nettoyage ».

L’État le plus touché est celui du Maharashtra, dont la capitale est Bombay. Un nouveau bilan officiel transmis lundi fait état de 188 morts.  

Des responsables ont annoncé que les opérations de recherche de survivants avaient été suspendues dans la localité de Taliye, au sud-est de Bombay.

Au total, 53 corps sans vie ont été récupérés dans ce village, théâtre jeudi d’un énorme glissement de terrain. Trente-un disparus sont désormais comptés parmi les morts, ont fait savoir les autorités locales.

Plusieurs autres glissements de terrain ont eu lieu dans le district voisin de Satara, où 29 personnes ont péri.

À Chiplun, 24 heures de précipitations ont fait monter jeudi le niveau de l’eau de près de six mètres dans certains quartiers.

Le ministre en chef du Maharashtra Uddhav Thackeray a dit dimanche que ce qui s’était passé dans ce district était « inimaginable ».

« Le niveau de l’eau a atteint le plafond de mon magasin », a raconté à la chaîne de télévision indienne NDTV un commerçant.

« Il y a eu des inondations en 1965 et en 2005, mais celles-ci étaient pires », a commenté un autre habitant de ce district.

Le chef du gouvernement de l’État de Goa Pramod Sawant a parlé des « pires inondations depuis 1982 », avec la mort présumée d’une femme qui s’est noyée.

Plus au sud, dans l’État du Karnataka, neuf personnes ont également péri, selon un bilan officiel.

Inondations et glissements de terrain sont fréquents en Inde pendant la saison de la mousson (juin-septembre) qui est cruciale pour le débit des rivières et les nappes phréatiques. Mais les experts estiment que leur intensité est renforcée par le réchauffement climatique.