(Pékin) La Chine a reporté le lancement prévu jeudi d’une fusée transportant de l’équipement pour sa future station spatiale pour des raisons techniques, a annoncé l’agence officielle Chine Nouvelle.

L’Agence chinoise du vol spatial habité n’a pas donné de détails, se bornant à dire qu’une nouvelle date de lancement serait « décidée ultérieurement », selon Chine Nouvelle.

Ce décollage devait avoir lieu quelques jours après l’atterrissage sur Mars d’un rover chinois.

Pékin a injecté des milliards dans son programme spatial pour rattraper les deux pionniers — la Russie et les États-Unis —, avec des projets ambitieux pour l’orbite terrestre et en posant des engins sans équipage sur la Lune et Mars.  

La Chine a aussi été très critiquée par les États-Unis et de nombreux experts pour une violation des règles de l’espace potentiellement dangereuse, lorsqu’un gros composant d’une fusée est retombé sur Terre récemment après avoir lancé le module central de la station spatiale chinoise.

Selon le plan de la mission désormais reportée, le vaisseau cargo Tianzhou-2 devait décoller sur une fusée Longue Marche 7 de 14 tonnes, avec à bord de l’équipement essentiel comme de la nourriture et des combinaisons.

La station spatiale, appelée « Tiangong » (« Palais céleste »), aura besoin d’une dizaine de lancements pour achever son assemblage en orbite.

Hao Chun, directeur du Bureau d’ingénierie du vol spatial habité, a expliqué que la construction de la station est entrée dans une « phase critique ».

La structure pourrait rester jusqu’à 15 ans en orbite basse de la Terre.

Avec la possible mise au rebut de la Station spatiale internationale après 2028, celle de la Chine pourrait devenir le seul avant-poste humain en orbite terrestre.

Bien que les autorités chinoises aient assuré qu’elles étaient ouvertes à des collaborations internationales dans leur station, le cadre de celle-ci reste peu clair.

Mais l’Agence spatiale européenne a déjà envoyé des astronautes en Chine pour s’entraîner à travailler dans Tiangong en prévision de son achèvement.

Samedi, la Chine a réussi à poser son rover « Zhurong » sur Mars, devenant le troisième pays seulement à avoir posé avec succès un engin sur la planète rouge.

Le rover devrait bientôt commencer à étudier la géologie martienne. Il devrait passer trois mois à prendre des photos et collecter des données sur une vaste plaine de lave de l’hémisphère Nord.