(Washington) Le porte-avions américain USS Theodore Roosevelt est entré en mer de Chine méridionale avec pour objectif affiché de promouvoir la liberté de navigation, un premier exercice de routine depuis l’arrivée à la Maison-Blanche du président Joe Biden.

Le groupe aéronaval conduit par le Theodore Roosevelt est arrivé samedi dans la région, a annoncé le commandement de la région indopacifique, le jour même où Taïwan a affirmé que des avions chinois avaient pénétré dans la zone d’identification de défense aérienne de l’île.

« C’est formidable d’être à nouveau en mer de Chine méridionale pour mener des opérations de routine, de promouvoir la liberté des mers et rassurer nos alliés et partenaires », a déclaré le contre-amiral Doug Verissimo, commandant du groupe aéronaval.

Pékin revendique la quasi-totalité ds îles de la mer de Chine méridionale et se plaint régulièrement des opérations américaines dans ce secteur, théâtre d’une lutte d’influence entre Pékin et Washington.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a estimé que les exercices américains de routine constituaient « une démonstration de force qui ne conduit pas à la paix et la stabilité de la région ».

Soutien renouvelé à Taiwan

Les exercices de la marine américaine interviennent alors que la nouvelle administration a assuré samedi que le soutien de Washington à Taïwan restait « solide comme un roc » malgré les « tentatives d’intimidation » de Pékin.

Ces déclarations étaient les premières concernant Taïwan depuis l’entrée en fonctions de Joe Biden.

Selon le ministère taïwanais de la Défense, 13 avions chinois — huit bombardiers et cinq chasseurs — ont pénétré samedi dans la zone d’identification de défense aérienne (« ADIZ », selon l’acronyme anglais) de Taïwan, et la Chine a également envoyé dimanche 15 nouveaux avions — trois bombardiers et 12 chasseurs — dans le même secteur.

Malgré ses liens diplomatiques avec la Chine, Washington reste le plus important soutien militaire de Taiwan.  

Pékin considère l’île comme une province chinoise et menace de la reprendre par la force en cas de proclamation formelle d’indépendance ou d’intervention étrangère.

L’ex-président américain Donald Trump avait renforcé les contacts avec Taiwan durant son bras de fer diplomatique et commercial avec la Chine.