(Mamuju) Les sauveteurs redoublent d’efforts samedi pour retrouver des survivants ensevelis dans les décombres après le fort séisme qui a frappé l’île de Célèbes en Indonésie la veille, faisant plusieurs dizaines de morts et des centaines de blessés.

Au moins 45 personnes sont mortes après le tremblement de terre de magnitude 6,2 qui s’est produit au petit matin vendredi et qui a déclenché la panique chez les habitants de l’Ouest de l’île de Célèbes, qui ont déjà subi en 2018 un désastre majeur.

Des dizaines de corps sans vie ont été extraits des décombres de bâtiments effondrés à Mamuju, la capitale provinciale de l’ouest de Célèbes, tandis que d’autres victimes ont été retrouvés plus au Sud de cette région.  

« Selon le dernier comptage, il y a 45 morts », a indiqué samedi Arianto, un responsable des services de secours à Mamuju, qui comme de nombreux Indonésiens ne porte qu’un nom.

Le bilan s’établissait à 42 morts vendredi soir.

Les autorités n’ont pas précisé combien de personnes pourraient être restées prisonnières des bâtiments effondrés, dont un hôpital avec une dizaine de patients et membres du personnel médical à l’intérieur.

15 000 réfugiés

Un hôtel a subi de gros dommages ainsi que le siège du gouverneur régional.

Quelque 15 000 habitants ont fui les secousses pour des refuges temporaires. Près de 190 victimes étaient traitées pour des blessures graves, ont précisé les autorités.

Le pape François s’est déclaré « attristé par le séisme et a fait part de » sa solidarité « à tous ceux qui sont affectés, selon un communiqué du Vatican. » Il prie pour le repos des défunts, la guérison des blessés et la consolation de tous ceux qui sont en deuil « .

Des images de la région montraient vendredi des habitants en train de fuir en moto et en voiture en passant à côté de toits en tôle effondrés et d’immeubles endommagés.

Mais des glissements de terrain qui ont suivi le séisme, ont coupé l’accès à l’une des principales routes de la province.

L’agence de météorologie et géophysique a mis en garde contre la possibilité de nouvelles secousses et demande aux habitants d’éviter le bord de mer à cause du risque de tsunami.

La Croix-Rouge indonésienne a envoyé de l’aide médicale et des équipes pour travailler avec les sauveteurs.

L’ONG Save the Children a demandé qu’une attention particulière portée aux plus jeunes : » Même si l’ampleur de la catastrophe n’est pas encore connue, nous savons que les enfants sont souvent les plus vulnérables après un désastre « . » Il est essentiel que la réponse prioritaire se concentre sur les enfants, qui ont pu assister à la mort de proches ou être séparés de leurs parents « .

Le tremblement de terre de magnitude 6,2, selon l’Institut américain de géophysique (USGS), s’est produit vendredi à 2 h 18 locales (jeudi 18 h 18 GMT). Son épicentre a été localisé à 36 km au sud de Mamuju, à une profondeur relativement faible de 18 km, a précisé l’USGS.

L’archipel indonésien, qui se trouve sur la » ceinture de feu « du Pacifique, une zone de forte activité sismique, connaît souvent des tremblements de terre et des éruptions volcaniques.

La région de Palu, plus au Nord sur l’île de Célèbes, avait été déjà frappée en septembre 2018 par un très fort tremblement de terre de magnitude 7,5 suivi d’un tsunami dévastateur.

Cette catastrophe avait fait plus de 4300 morts et disparus et au moins 170 000 déplacés.

Un autre séisme dévastateur de magnitude 9,1 avait frappé au large des côtes de Sumatra en 2004, entraînant un tsunami qui avait tué 220 000 personnes dans la région, dont environ 170 000 en Indonésie.