(Pékin) Le coronavirus est un « signal d’alarme » pour le monde entier, et s’accuser les uns les autres « ne fera qu’aggraver le désastre », a déclaré lundi le ministre chinois des Affaires étrangères.

Il s’exprimait plusieurs jours après l’affrontement à distance qui s’est joué entre Pékin et Washington à l’Assemblée générale de l’ONU.

Le président américain Donald Trump a accusé Pékin d’avoir laissé le « virus chinois », une formule qui suscite l’ire de la Chine, « infecter le monde ». L’ambassadeur chinois à l’ONU Zhang Jun a reproché aux États-Unis de « propager un virus politique » à l’Assemblée générale.

Selon le ministre Wang Yi, qui s’exprimait lors d’un forum à Pékin, certains pays ont « transformé cet espace solennel qu’est l’ONU en un espace de représentation pour servir leur propre politique et leurs propres intérêts ».

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Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi lors de son allocution prononcée à Pékin.

« Nous n’avons pas d’autre choix que de travailler ensemble et s’entraider », a déclaré M. Wang lors de l’évènement co-organisé par l’Association chinoise de la diplomatie publique.

« Comme le secrétaire-général [Antonio] Guterres l’a souligné, cette épidémie n’est pas seulement un signal d’alarme, mais aussi un exercice de crise », a encore estimé le chef de la diplomatie chinoise.

« Face à des défis globaux comme l’épidémie, si nous ne restons que sur notre propre chemin ou si nous traitons nos voisins comme des ennemis, cela ne fera qu’aggraver le désastre », a-t-il ajouté.