(Vienne) La poursuite des activités nucléaires de la Corée du Nord provoque une « sérieuse inquiétude », a déclaré l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans son rapport annuel diffusé mercredi.

« La continuation du programme nucléaire de la RPDC (République populaire démocratique de Corée) constitue une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et est profondément regrettable », a affirmé l’AIEA dans ce rapport daté de mardi.

Durant la période ayant suivi son précédent rapport en août 2019, l’AIEA a observé « des indications compatibles avec la production d’uranium enrichi » sur le site nucléaire de Yongbyon.  

L’absence apparente de vapeur à la centrale nucléaire de Yongbyon rend, malgré l’observation continue d’une maintenance, « presque certain que le réacteur est resté à l’arrêt depuis début décembre 2018 », écrit l’AIEA.

L’Agence a appelé la Corée du Nord à « se conformer pleinement » à ses obligations internationales et à « coopérer rapidement » avec elle.

Basée à Vienne, en Autriche, elle rappelle qu’elle n’a pas eu accès aux sites nord-coréens et qu’elle fonde son analyse sur « les informations dont elle dispose », comme des données publiques et des images satellites.

En 2003, la Corée du Nord a quitté le Traité de non-prolifération (TNP). Les inspecteurs de l’AIEA ne sont plus autorisés à entrer dans le pays, devenu entre-temps une puissance nucléaire.

Pendant sa rencontre historique avec le président américain Donald Trump en juin 2018 à Singapour, le dirigeant nord-coréen Kim Jong un s’était engagé à travailler en vue d’une « dénucléarisation complète » de la péninsule coréenne. Mais le scepticisme a grandi depuis, avec l’absence d’avancées concrètes.  

Les États membres de l’AIEA se réuniront plus tard ce mois-ci pour leur conférence générale annuelle, ainsi que pour une réunion régulière du conseil des gouverneurs, qui examinera le rapport.