(Moscou) D’importants incendies de forêt en Sibérie ont atteint les environs de villes russes, en enveloppant certaines dans la fumée, tandis que les pompiers luttaient dans la région contre près de 200 incendies.

L’une des zones les plus affectées par ces incendies massifs, qui se répètent d’année en année, sur fond de réchauffement du climat, est la ville de Iougorsk, à plus de 1600 kilomètres au nord-est de Moscou, où un groupe de plus de 100 pompiers et volontaires est déployé.

« La ville a été coupée du feu et il ne menace pas les habitations, mais lorsque le vent tourne le matin, la fumée entre dans la ville », a témoigné auprès de l’AFP Alexeï Maksimeniouk, un responsable municipal.

À Iakoutsk, ville de plus de 300 000 habitants en Sibérie orientale, des photos et vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent une fumée grise épaisse enveloppant rues et immeubles.

Selon les autorités locales, des orages secs ont provoqué trois incendies dans les alentours de la ville, dans une région qui connaît des records de chaleur depuis plusieurs semaines.

Le service de protection aérienne des forêts a indiqué lutter actuellement contre 197 incendies sur tout le territoire, représentant au total plus de 43 000 hectares, principalement dans la région de Iakoutie, dont la capitale est Iakoutsk.

Plus de 380 000 autres hectares ravagés par les flammes ne sont pas concernés par la lutte contre les incendies, selon la politique gouvernementale qui consiste à ne pas combattre les foyers se trouvant dans des zones trop isolées à travers les immenses forêts inhabitées de Sibérie.

Cette politique a connu des critiques l’été dernier, lorsque la fumée a atteint certaines des villes les plus peuplées de Sibérie. Le président Vladimir Poutine s’était finalement résolu à envoyer l’armée pour éteindre les incendies.

Cette année, les feux ont été renforcés par une vague de chaleur extrême, conséquence du changement climatique.  

Des  militants écologistes mettent aussi en cause une gestion médiocre des forêts russes et le manque de moyens.