(New Delhi) L’Inde a prolongé vendredi le confinement de deux semaines supplémentaires après le 4 mai pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, tout en allégeant certaines restrictions.

En raison « des progrès significatifs concernant la situation liée à la COVID-19 », les zones où peu ou aucun cas ne sont recensés pourront bénéficier de « considérables assouplissements », indique le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Le confinement imposé le 25 mars a plongé dans la détresse des millions de travailleurs de l’important secteur informel indien et porté un coup très dur à la troisième économie d’Asie.

Mais les restrictions strictes sont supposées avoir permis de maintenir les cas de contamination au nouveau coronavirus à un niveau relativement bas dans le deuxième pays le plus peuplé au monde : peuplée de 1,3 milliard d’habitants, l’Inde recensait vendredi 35 365 cas pour 1152 morts.

Mais les experts estiment que le pays, dont certaines villes sont les plus saturées au monde, ne pratique pas assez de dépistage. Et avertissent que le précaire système de santé indien pourrait être incapable de faire face si le virus résistait massivement aux restrictions.

Le gouvernement a désormais divisé le pays en zones rouges, où existe « un risque important de propagation de l’infection », vertes, où aucun cas n’a été confirmé depuis 21 jours, et orange, toutes les autres.

Les zones rouges et orange continuent d’être soumises à un traçage des contacts, à une surveillance en porte-à-porte et à une interdiction de déplacement, sauf pour les urgences médicales ou la fourniture de biens et services essentiels.