(Séoul) Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a adressé un message personnel de « réconfort » aux Sud-Coréens aux prises avec le coronavirus, a annoncé jeudi la présidence sud-coréenne, une attention qui contraste fortement avec le ton d’une tirade proférée deux jours auparavant contre Séoul par la propre sœur du dirigeant de Pyongyang.

La Corée du Nord a pris des mesures drastiques pour empêcher la propagation sur son sol du coronavirus et affirme n’avoir au sein de ses frontières aucun cas de la maladie apparue en décembre chez son voisin chinois.

Le Sud, en revanche, est après la Chine le pays qui a le plus de cas, avec plus de 6000 personnes contaminées.

Dans sa lettre au président sud-coréen Moon Jae-in, M. Kim a « adressé un message de réconfort aux Sud-Coréens qui se battent contre l’épidémie », a déclaré Yoon Do-han, un haut responsable de la « Maison bleue », la présidence sud-coréenne.

Le dirigeant nord-coréen s’est aussi dit « préoccupé » quant à la santé personnelle de M. Moon et « a souligné son amitié et sa confiance indéfectibles » vis-à-vis de Séoul.

La chaleur du message tranche singulièrement avec les propos tenus mardi par la sœur de M. Kim, Kim Yo Jong, l’une de ses plus proches conseillères, qui a qualifié de « véritablement insensées » et « parfaitement bêtes » les protestations de Séoul contre les essais militaires conduits au Nord.

Lundi, la Corée du Nord avait tiré ce que Séoul a présenté comme deux « missiles balistiques de courte portée », ce qui serait une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Kim Yo Jong a comparé les critiques du gouvernement sud-coréen aux « aboiements d’un chien effrayé ».

« Ces déclarations et actions incohérentes de (la présidence sud-coréenne) ne font qu’aggraver notre méfiance, notre haine et notre mépris pour le Sud », a-t-elle ajouté.

Les négociations internationales sur le dossier nucléaire nord-coréen sont au point mort depuis l’échec, il y a un an, du deuxième sommet entre le président américain Donald Trump et Kim Jong-un.