(Tokyo) Les hôpitaux de Tokyo peinent à assurer les soins courants à cause d’une flambée du nombre de cas de coronavirus, ont averti jeudi les autorités sanitaires locales, alors que la capitale japonaise a atteint un nouveau record d’infections.

Pour la première fois, la mégapole est passée au niveau quatre, le plus haut, sur l’échelle d’alerte de la disponibilité de ses services médicaux.

« Il est devenu difficile d’assurer à la fois les soins courants et ceux aux patients infectés par le coronavirus, à cause de l’augmentation du nombre d’hospitalisations », a déclaré jeudi Masataka Inokuchi, vice-président de l’Association médicale de Tokyo.

La gouverneure de la capitale, Yuriko Koike, a appelé les habitants à « continuer d’éviter les sorties non indispensables ».

Tout en évitant des restrictions obligatoires, le Japon a été relativement épargné depuis le début de la pandémie, avec quelque 187 000 infections et 2700 morts au niveau national, des statistiques relativement faibles comparé à de nombreux autres pays.

Mais le nombre d’infections quotidiennes à la COVID-19 est en forte augmentation depuis novembre. Tokyo a battu un nouveau record jeudi avec 822 nouveaux cas, contre 500-600 par jour ces dernières semaines.

L’autre échelle d’alerte de la capitale japonaise, portant sur le niveau d’infections, est déjà à son niveau maximal depuis le mois dernier.

Sous pression face à l’aggravation de la situation sanitaire, le premier ministre japonais Yoshihide Suga a appelé cette semaine les habitants du pays à reconsidérer leurs projets de voyage pendant les fêtes de fin d’année, et a suspendu un programme controversé de tourisme national subventionné.