(Séoul) Le nombre de cas de coronavirus est reparti à la hausse en Corée du Sud, notamment dans la région de Séoul, ont annoncé les autorités sanitaires qui appellent à limiter les rencontres.

Alors que depuis des jours le nouveau nombre de cas quotidiens tournait entre 500 et 600, il est passé à 950 vendredi, dont 669 dans la région de Séoul, qui abrite la moitié des 52 millions de sud-coréens, a annoncé l’Agence coréenne de contrôle et prévention des maladies (KNCA).

« C’est un dernier obstacle à franchir avant l’arrivée des vaccins et des traitements », a déclaré le président coréen Moon Jae-in dans un communiqué, qualifiant la situation de « très grave ».  

Les autorités ont annoncé la mise en place de 150 centres de tests supplémentaires, qui seront installés dans les lieux d’important passage comme les gares.

La semaine dernière, le gouvernement avait annoncé des restrictions face au retour du virus. Ainsi les évènements, notamment sportifs, ne peuvent accueillir plus de 50 personnes ou spectateurs, les cafés ne peuvent servir que des boissons à emporter, et les restaurants doivent fermer à 21 h.

Mais en dépit de ces mesures, « les mouvements de population ne se sont pas réduits », a déploré une haute responsable de la KDCA, Lim Sook-young.

« Les infections faisant suite à des rencontres en face à face se poursuivent. S’il vous plaît, renoncez à ces rencontres », a-t-elle demandé à la population.

Selon les chiffres publiés samedi, le pays a enregistré plus de 36 800 cas de COVID.

La Corée du Sud avait connu au printemps une contagion particulièrement sévère, mais en était quasiment venue à bout avec son système de « tracer, tester, traiter », sans jamais avoir à imposer les confinements brutaux de l’Europe ou d’autres régions du monde. La population y a largement suivi les consignes de distanciation et autres règles, notamment le port du masque.

La méthode coréenne face à la pandémie a été considérée comme un modèle, notamment par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).