(Auckland) Les maisons de retraite ont été confinées mercredi en Nouvelle-Zélande à la suite d’une résurgence du coronavirus, a annoncé la première ministre Jacinda Ardern, qui n’a pas exclu de reporter les élections prévues en septembre.

« Je mesure à quel point ce sera difficile pour ceux qui ont des êtres chers dans ces établissements, mais c’est la manière la plus forte pour les protéger et prendre soin d’eux », a-t-elle expliqué. Elle a précisé qu’il fallait éviter qu’ils deviennent des foyers de contamination.

Mardi, elle avait ordonné le reconfinement pour trois jours et à partir de mercredi midi de la plus grande ville de son pays, Auckland, après l’apparition pour la première fois depuis 102 jours de cas de coronavirus transmis localement.

PHOTO DAVID ROWLAND, AFP

Des automobilistes font la queue pour se faire tester dans une banlieue d’Auckland qui a eu une récente éclosion de coronavirus.

La cheffe du gouvernement, dont l’efficace politique de lutte contre la COVID-19 a été louée dans le monde entier, a annoncé que quatre cas de cette maladie avaient été recensés dans une famille vivant à Auckland et que l’origine de cette contamination demeurait inconnue.

Mme Ardern a précisé mercredi que les autorités s’efforçaient de retrouver toutes les personnes avec lesquelles ces quatre habitants ont été en contact.

La Nouvelle-Zélande, qui a enregistré 22 décès sur une population de cinq millions d’habitants, n’avait pas eu de cas de transmission à l’intérieur de son territoire depuis le 1er mai.  

Concernant le scrutin prévu le 19 septembre, la première ministre a dit qu’elle était en train de consulter la Commission électorale, « tout simplement pour nous assurer d’avoir toutes les options en main ». « Aucune décision, comme vous pouvez l’imaginer, n’a encore été prise », a-t-elle précisé.

Le Parti travailliste fait la course en tête dans les enquêtes d’opinion, et Mme Ardern pourrait être reconduite à son poste pour un deuxième mandat.

Le Parti national (droite, opposition) s’est dit ouvert à un report s’il était justifié. « Ça va être très difficile d’avoir les élections mi-septembre alors qu’on est déjà à la mi-août. Il reste très peu de temps », a dit Judith Collins, la leader conservatrice, à la chaîne TV3.