(Sydney) Une Église australienne a écopé de près de 140 000 $ d’amende pour avoir illégalement fait la publicité d’un prétendu remède « miracle » contre le coronavirus à base d’eau de Javel, ont annoncé mercredi les autorités australiennes.

La Therapeutic Goods Administration (TGA), l’agence de régulation du médicament, a précisé que l’organisation MMS Australia avait reçu 12 amendes, totalisant 151 200 dollars australiens (137 600 $ CAD), pour avoir fait la promotion d’une « solution minérale miracle » (MMS) à base de chlorite de sodium, un agent désinfectant.

Ce n’est pas la première fois que ce produit est mis en avant pour ses prétendues propriétés curatives.

En 2010, les autorités sanitaires françaises avaient mis en garde contre le fait que la MMS soit présentée comme « une découverte qui peut sauver la vie » ou encore comme « la réponse au Sida, aux hépatites A, B et C, au paludisme, à l’herpès, à la tuberculose, à la plupart des cancers et à beaucoup d’autres des pires maladies. »

Plus récemment, la justice américaine a suspendu la vente de ce produit, effectuée par un groupe baptisé « l’Église Genesis II de la santé et de la guérison ».

Or MMS Australia n’est autre qu’une filiale de cette « Église ».

La TGA a justifié l’amende par « les effets néfastes que pourrait avoir l’ingestion de MMS ».

« Il n’existe aucune preuve clinique, scientifiquement acceptée, du fait que la MMS pourrait soigner ou atténuer une maladie », a indiqué le régulateur.

« L’utilisation de MMS présente des risques sanitaires importants et pourrait se traduire par des nausées, des vomissements, de la diarrhée ou une déshydratation grave, qui dans certains cas peut impliquer une hospitalisation. »

Ce n’est pas la première fois que MMS Australia est sous le feu des projecteurs pour la vente de ce prétendu remède « miracle ».

Quatre Australiens avaient été hospitalisés en 2014 pour avoir bu cette solution, ce qui avait amené la TGA à émettre une mise en garde.

En 2018, l’association SOS autisme France avait appelé les parents d’enfants autistes à la vigilance face aux « remèdes miracles », en citant notamment la MMS.