(Pékin) La Chine a annoncé dimanche 97 nouveaux « cas importés » de contamination au nouveau coronavirus, c’est-à-dire dus à des personnes arrivant de l’étranger, un niveau jamais atteint depuis début mars et la publication de ce décompte.

L’épidémie est globalement endiguée dans le pays : seuls deux cas locaux supplémentaires ont été recensés par le ministère de la Santé. Mais les autorités s’inquiètent d’une deuxième vague épidémique apportée par les voyageurs internationaux.  

La Chine a fermé ses frontières fin mars à la quasi-totalité des étrangers. Les nouveaux cas importés sont donc principalement le fait de Chinois rentrant chez eux.  

Les autorités sanitaires de Shanghai ont fait état dimanche de l’arrivée par un même vol en provenance de Russie de 51 personnes contaminées, toutes chinoises. Elles font partie des 97 nouveaux cas importés recensés au niveau national.

Le total de personnes contaminées venant de l’étranger s’établit donc désormais à 1280 depuis le début du décompte.

Le ministère de la Santé n’a par contre fait état dimanche d’aucun nouveau décès dû à la COVID-19. Cela fait désormais 10 jours que le nombre quotidien de morts supplémentaires est en dessous de cinq.

Le bilan officiel s’établit donc à 82 052 personnes contaminées par le nouveau coronavirus dans le pays depuis le début de l’épidémie, et 3339 morts.

Pour réduire l’afflux de malades venant de l’étranger, la Chine a fermé fin mars ses frontières pour une durée indéterminée à la quasi-totalité des étrangers. Elle a aussi réduit drastiquement les vols internationaux.

Toute personne entrant dans le pays se voit par ailleurs imposer une quarantaine de 14 jours.

Un grand nombre d’étrangers encore présents à Pékin ont eu la surprise dimanche de constater que la couleur de leur « code de santé » était brusquement passée pendant quelques heures du vert (aucun problème) à l’orange (quarantaine obligatoire chez soi).

Ce code QR sur téléphone intelligent, généré par une application mobile officielle de la mairie, est attribué en fonction notamment des déplacements dans des zones à risque. Un code « vert » est nécessaire pour pouvoir entrer dans certains bâtiments.

De nombreux codes sont finalement repassés de l’orange au vert dans l’après-midi, semblant indiquer qu’il s’agissait apparemment d’un problème informatique et non d’une volonté délibérée de Pékin de placer en quarantaine les étrangers de la ville.