(Quetta) Au moins huit personnes ont été tuées et 23 blessées lundi lors d’un attentat-suicide à Quetta, la capitale du sud-ouest du Pakistan, a-t-on appris auprès de différents responsables.

Un jeune kamikaze, qui visait un rassemblement religieux, a été intercepté lors d’un barrage policier, a déclaré Abdul Razzaq Cheema, un cadre de la police.

« Alors que la police le saisissait, il a actionné sa veste (explosive), ce qui a entraîné la mort de huit personnes, dont deux policiers, et blessé 23 autres », a poursuivi M. Cheema.

Mohammad Waseem Baig, le porte-parole de l’hôpital Sandeman de Quetta et Usman Ali Khan, le responsable administratif de cette ville, ont confirmé l’attaque et son bilan.

L’attentat n’a pas encore été revendiqué. Il est survenu alors que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se félicitait de la forte amélioration sécuritaire au Pakistan lors d’une conférence lundi à Islamabad.

« L’évolution est absolument remarquable. J’étais ici à un moment où les talibans étaient arrivés à environ 60-70 km d’Islamabad. Islamabad ressemblait à une forteresse à l’époque […]. Aujourd’hui, Islamabad est une (ville) où les membres de l’ONU peuvent amener leurs familles, où leurs enfants peuvent être scolarisés », a-t-il souligné.

D’après le CRSS, un centre de recherche pakistanais, entre 2015 et 2018, les morts violentes-à caractère extrémiste, politique ou criminel-ont chuté de 80 % dans le pays, passant de 6574 à 1131 décès répertoriés.

Frontalier de l’Iran et de l’Afghanistan, le Baloutchistan, dont Quetta est la capitale, est la plus grande et la plus pauvre des provinces du Pakistan.

Des violences perpétrées par des séparatistes locaux et par des groupes djihadistes s’y produisent régulièrement.

En avril 2019, un attentat-suicide revendiqué tant par le groupe État islamique que par une faction des talibans pakistanais avait fait 20 morts et 48 blessés au Baloutchistan.