(Tokyo) Le château de Shuri, dans l’archipel méridional d’Okinawa, classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO, a été en grande partie détruit par un incendie dans la nuit de mercredi à jeudi, ont annoncé les autorités locales.

Ce château est un des principaux éléments d’un complexe historique remontant au royaume de Ryukyu. Il aurait été utilisé à partir du XVe siècle. La structure en bois détruite était une reconstruction effectuée après-guerre à partir de photographies et de plans de l’ancienne.

Des images de télévision prises en milieu de nuit montraient de grandes flammes orange envahissant le bâtiment historique. Aucun blessé n’était signalé, selon les médias japonais.

AP

Vers 7h30 locales, l’incendie était en grande partie maîtrisé mais de la fumée blanche continuait de s’échapper en plusieurs endroits.

«Les raisons du sinistre n’ont pas encore été déterminées mais une alarme de sécurité s’est déclenchée vers 2h30» du matin, a déclaré Ryo Kochi, un porte-parole de la police d’Okinawa.

Le feu «a pris dans le temple principal et semble s’être étendu rapidement à la totalité des structures principales du complexe […] Les pompiers sont toujours à pied d’œuvre», a-t-il ajouté.

«Je suis profondément choquée par la nouvelle de l’incendie du château de Shuri», a déclaré Mikiko Shiroma, la mairesse de Naha, où se situe le château, au cours d’une réunion d’urgence tenue dans la capitale régionale et retransmise par la NHK.

«C’est un site du Patrimoine mondial qui représente Okinawa. La ville de Naha va faire tout son possible, tout ce qui est en notre pouvoir» pour gérer l’incendie et ses conséquences, a-t-elle ajouté.

AFP

Le château de Shuri en 1993.

M. Kochi a précisé de son côté qu’un événement touristique s’était déroulé sur le site jusqu’au 27 octobre et que des travaux liés à ce projet avaient été menés jusqu’à 1h du matin, mais qu’on ne pouvait dans l’immédiat faire un lien avec l’incendie.

Le château lui-même avait été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale. Il avait été reconstruit et rouvert en tant que parc national en 1992.

Grâce à la fidélité historique de sa reconstruction, il avait été inscrit en 2000 au Patrimoine culturel mondial avec l’ensemble architectural qui l’entoure ainsi que d’autre sites Ryukyu de la région.