(Nations unies) Le retour en Birmanie de plusieurs milliers de Rohingya à compter de jeudi doit se dérouler sur la base du « volontariat », a souligné mercredi l’ONU alors que le Conseil de sécurité se réunissait à huis clos sur cette question.

La session de la plus haute instance de l’ONU a été organisée à la demande de la Belgique, de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis, inquiets que des rapatriements puissent se dérouler de manière forcée.

« Le caractère volontaire des retours représente vraiment le fondement de notre position », a souligné lors de son point-presse quotidien le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric.

« Tout retour doit être volontaire, durable et intervenir en toute sécurité et dans la dignité », a-t-il aussi dit. « Il est important que les réfugiés aient une pleine information pour permettre leur décision ».

Quelque 3500 Rohingya ont été autorisés à rentrer du Bangladesh en Birmanie à compter de jeudi, s’ils le souhaitent. Les deux pays prévoient d’en rapatrier 300 par jour.

En novembre 2018, une précédente tentative de placer quelque 2200 d’entre eux sur une liste de rapatriement avait échoué, les réfugiés, sans garantie de sécurité en Birmanie, refusant de quitter les camps.  

Quelque 740 000 Rohingya, pour la plupart musulmans, avaient fui en août 2017 la répression militaire dans l’État de Rakhine, dans l’ouest de la Birmanie, pays où la majorité de la population est bouddhiste.

Ils ont rejoint 200 000 autres réfugiés déjà installés dans l’est du Bangladesh.

Les Rohingya ne sont pas reconnus comme une minorité officielle par le gouvernement birman, qui les considère comme des bengalis, bien que de nombreuses familles vivent à Rakhine depuis des générations.