(Washington) Les États-Unis ont approuvé vendredi la vente de missiles anti-aériens à la Corée du Sud et au Japon, au moment où la Corée du Nord fait monter la tension avec ses essais de missiles.

Outre 94 missiles embarqués SM-2 Block IIIB, Washington a approuvé la vente à Séoul de 12 systèmes de guidage, la formation et l’équipement de soutien nécessaires à leur usage, pour un montant total de 313,9 millions de dollars, a indiqué le département d’État dans un communiqué.

Par ailleurs, Washington a donné son feu vert à la livraison de 160 missiles anti-aériens AMRAAM et d’un système de guidage à Tokyo pour 317 millions de dollars.

Ces ventes « n’affecteront pas l’équilibre des forces dans la région », assure le communiqué.

Ces décisions peuvent encore faire l’objet d’une opposition du Congrès américain, qui dispose d’un délai d’un mois pour la déclarer.

La Corée du Nord a tiré la semaine dernière « ce qui semble être deux missiles courte-portée », selon le comité sud-coréen des chefs d’état-major interarmées.  

Il s’agissait du deuxième essai militaire en moins d’une semaine, alors que Pyongyang n’avait plus tiré de missile depuis novembre 2017, ce qui a fait encore monter d’un cran la tension avec Washington, Donald Trump reconnaissant que « personne » n’était « content » des tirs de missiles nord-coréens.

Le deuxième sommet entre le président américain et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s’était soldé en février à Hanoï par un fiasco, sans même de déclaration commune sur un règlement de l’épineuse question nucléaire. Les deux hommes avaient été incapables de se mettre d’accord sur les conditions d’une levée des sanctions internationales prises contre la Corée du Nord et sur les concessions de cette dernière en retour.

Depuis, le leader nord-coréen a mis en cause la bonne foi de Washington et réclamé un changement d’attitude américaine.