(Washington) La Corée du Nord a demandé aux États-Unis deux millions de dollars en 2017 pour les frais d’hospitalisation d’Otto Warmbier comme condition pour le rapatriement du jeune Américain tombé dans le coma pendant sa détention à Pyongyang, indique le Washington Post.

Le régime nord-coréen a fait signer une promesse de paiement à l’émissaire américain chargé de ramener l’étudiant, qui était décédé en juin 2017 à l’âge de 22 ans peu après son retour aux États-Unis, a ajouté le quotidien, citant deux sources proches du dossier.

La facture n’a pas été payée en 2017, ont précisé ces sources, sans dire si elle l’avait été depuis ou si ce paiement avait été discuté lors des deux sommets entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

La Maison-Blanche a refusé de commenter les affirmations du Washington Post. «Nous ne faisons pas de commentaire dans les cas de prises d’otage, c’est ce pourquoi elles ont été couronnées de succès sous cette administration», a déclaré la porte-parole de la présidence, Sarah Huckabee Sanders.

Étudiant à l’université de Virginie, Otto Warmbier avait été arrêté à Pyongyang en janvier 2016 lors d’un voyage organisé. Il avait été condamné en mars suivant à quinze ans de travaux forcés pour le vol d’une affiche de propagande avant d’être libéré en juin 2017 alors qu’il était dans le coma.

La cause exacte de sa mort reste inconnue, mais la justice américaine a conclu en décembre 2018 que l’étudiant avait été torturé pendant sa détention, et condamné le régime de Pyongyang à 501 millions de dollars de dommages-intérêts.

La Corée du Nord a démenti toute maltraitance, affirmant qu’Otto Warmbier avait contracté le botulisme en prison.

Donald Trump avait été vivement critiqué pour avoir dit qu’il croyait Kim Jong-un quand celui-ci lui avait assuré, lors de leur second sommet à Hanoï en février, ne pas avoir été mis au courant du sort de l’étudiant.