(Séoul) La Corée du Sud a confirmé mardi un quatrième cas de peste porcine, alors qu’elle attend toujours une réponse de Pyongyang quant à sa proposition de lancer des efforts conjoints pour faire face à la très contagieuse épidémie.

Le dernier foyer a été isolé dans une ferme de Paju, ville proche de la Zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule, où avaient déjà été identifié le premier foyer, selon le ministère sud-coréen de l’Agriculture.

Séoul a abattu 15 000 porcs depuis l’annonce du premier cas le 17 septembre.

«Nous avons procédé à un abattage immédiat et nous avons lancé une enquête épidémiologique», a précisé le ministère dans un communiqué, en ajoutant que le dernier élevage contaminé rassemblait 2300 animaux.

Lundi, le ministère sud-coréen de l’Unification avait annoncé avoir adressé la semaine dernière au Nord une requête en vue d’une coopération face à la crise porcine. Mais Pyongyang n’y a toujours pas répondu.

Le virus, qui n’est pas dangereux pour l’homme mais très virulent pour les cochons d’élevage et les sangliers sauvages, entraîne des hémorragies qui peuvent être fatales en quelques jours.  

AFP

L’abattage du bétail contaminé est le seul moyen de prévenir la propagation de l’épizootie.

La Corée du Nord avait fin mai déclaré le décès de dizaines de porcs, en raison de cette maladie, dans une ferme située près de la frontière chinoise.  

En juin, Séoul avait indiqué que le virus allait «très probablement» se propager à travers le pays par le nord. Des clôtures avaient été érigées dans les fermes situées le long de la frontière afin d’empêcher tout contact entre les porcs et les sangliers.

Les foyers sud-coréens ont tous été découverts près de la DMZ.

Kim Jun-young, vice-président de l’Association vétérinaire médicale de Corée, une organisation du Sud, a jugé possible que la maladie se soit propagée à l’ensemble des provinces du Nord.

«La Corée du Nord n’a pas suffisamment de désinfectant et (il est probable) que les cochons soient simplement enterrés après avoir été abattus», a-t-il dit.

«Il est possible que le virus se soit déjà propagé à toutes les régions du Nord si quiconque a exhumé les carcasses de cochons morts et vendu la viande, ou si des vautours les ont mangées et ont propagé le virus».

On dénombre environ 6700 élevages de porcs en Corée du Sud. Le secteur porcin représente 40% de l’élevage dans ce pays.

Séoul estime que Pyongyang élève environ 2,6 millions de porcs dans 14 élevages gérés par l’État. La peste porcine pourrait aggraver considérablement les difficultés alimentaires en Corée du Nord.