(Berkeley Heights) Donald Trump a lié mercredi les négociations commerciales entre Washington et Pékin à la résolution de la crise qui secoue Hong Kong depuis plus de deux mois, où il espère que la Chine agira avec « humanité ».

« En Chine, des millions d’emplois disparaissent pour aller dans des pays qui ne sont pas sujets aux taxes douanières. Des milliers d’entreprises quittent le pays. Bien sûr que la Chine veut passer un accord (avec les États-Unis, NDLR). Qu’ils travaillent avec humanité avec Hong Kong d’abord ! », a écrit le président américain peu après.

Peu après, dans un autre tweet à la tonalité différente, il a assuré que le président chinois Xi Jinping pourrait faire preuve de cette même humanité, suggérant au passage une « rencontre en personne ».  

« Je connais très bien le président chinois Xi. C’est un grand leader qui a tout le respect de son peuple. Il est également bon dans “les affaires à la dure”. Je n’ai aucun doute que si le président Xi veut résoudre rapidement et avec humanité le problème à Hong Kong, il peut le faire », a-t-il estimé avant d’ajouter : « Rencontre en personne ? », semblant s’adresser directement au dirigeant chinois.  

Aux États-Unis, les critiques se sont multipliées contre le président républicain pour son apparente bienveillance à l’égard de Pékin, avec qui Washington est impliqué dans d’importantes-et ardues-négociations commerciales.

Plus tôt dans la journée de mercredi, un porte-parole de la diplomatie américaine avait déclaré à l’AFP que les États-Unis étaient « très préoccupés » par « les mouvements paramilitaires chinois » à la frontière avec Hong Kong.  

L’ex-colonie britannique traverse sa plus grave crise depuis sa rétrocession à Pékin en 1997.

Dans le dossier américano-chinois, Donald Trump veut forcer Pékin non seulement à réduire son excédent commercial avec les États-Unis, mais aussi à mettre fin à des pratiques qu’il juge déloyales, comme le vol de propriété intellectuelle par exemple.

Déjà 250 milliards US de marchandises et matériaux chinois sont taxés par les Américains depuis un an.