(Pékin) Un mini-séisme dû à l’utilisation d’explosifs à des fins industrielles a été enregistré lundi à la frontière avec la Corée du Nord, ont indiqué les autorités chinoises.

Selon les services sismologiques chinois, un séisme de magnitude 1,3 s’est produit à 19 h 38 locales (7 h 38 à Montréasl) dans la ville chinoise de Hunchun, frontalière de la Corée du Nord. Cette région avait déjà été secouée en septembre 2017 par un essai nucléaire du régime de Pyongyang.

L’annonce de ce petit séisme a été faite moins d’une heure après celle d’une visite officielle du président chinois en Corée du Nord cette semaine.

Deux explosions ont été déclenchées par la Jilin Longye Blasting Company pour des raisons industrielles dans une unité de concassage de roches, ont précisé les autorités de la ville de Hunshun après l’annonce du mini-séisme.

Ces détonations n’ont fait aucun blessé et aucun dégât, ont-elles ajouté sur le réseau social chinois Weibo, ajoutant que des « vérifications étaient en cours ».

En septembre 2017, un séisme de magnitude 6,3 imputé à un essai nucléaire en Corée du Nord avait été ressenti dans des régions frontalières du nord-est de la Chine.

Plusieurs analystes avaient, dans la foulée de l’annonce de la secousse, minimisé son importance, expliquant que plusieurs facteurs pouvaient en être la cause.

« Ne vous inquiétez pas tout de suite, les amis », avait indiqué sur Twitter Vipin Narang, chercheur au Massachusetts Institute of Technology (MIT). « Les explosions minières par exemple peuvent causer de petits tremblements ».

Un responsable de l’Administration météorologique coréenne (AMC), cité par l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, avait indiqué que « rien de particulier n’avait pu être détecté par les ondes sismiques ».  

Le site souterrain de Punggye-ri, proche de la Chine, a été le théâtre des six essais nucléaires menés par Pyongyang.  

Entouré de sommets escarpés, l’endroit, creusé profondément sous une montagne granitique de 2000 m d’altitude, est réputé idéal pour résister aux forces déchaînées par des explosions nucléaires.

Son existence avait été mise au jour en 2006.

Kim Jong-un s’était engagé à le détruire l’an dernier dans ce qui était présenté comme un geste de bonne volonté avant un sommet historique entre le dirigeant nord-coréen et le président américain Donald Trump à Singapour le 12 juin 2018.  

Des journalistes étrangers avaient été invités à assister  la destruction du site.