(Washington) Le président des États-Unis Donald Trump a assuré vendredi qu’aucune somme n’avait été versée à la Corée du Nord pour le rapatriement en 2017 d’un jeune Américain tombé dans le coma pendant sa détention à Pyongyang.

«Aucun argent n’a été payé à la Corée du Nord pour Otto Warmbier, ni deux millions de dollars, ni rien d’autre», a-t-il affirmé sur Twitter.

Citant deux sources proches du dossier, le Washington Post avait rapporté la veille que Pyongyang avait demandé en 2017 à Washington deux millions de dollars pour les frais d’hospitalisation d’Otto Warmbier comme condition pour le rapatriement du jeune homme, mort à l’âge de 22 ans peu après son retour aux États-Unis.  

Donald Trump a par ailleurs accusé au passage l’administration de son prédécesseur Barack Obama d’avoir «payé 1,8 milliard de dollars pour quatre otages», avant de citer, sans le nommer, un négociateur en chef américain décrivant le milliardaire comme «le plus grand négociateur de l’histoire des États-Unis en matière d’otages».

PHOTO FOURNIE PAR LA FAMILLE VIA ARCHIVES AFP

Otto Warmbier est mort le 19 juin 2017, six jours après son rapatriement.

Étudiant à l’Université de Virginie, Otto Warmbier avait été arrêté à Pyongyang en janvier 2016 lors d’un voyage organisé. Il avait été condamné en mars suivant à 15 ans de travaux forcés pour le vol d’une affiche de propagande avant d’être libéré en juin 2017 alors qu’il était dans le coma.

La cause exacte de sa mort reste inconnue, mais la justice américaine a conclu en décembre 2018 que l’étudiant avait été torturé pendant sa détention, et condamné le régime de Pyongyang à 501 millions de dollars de dommages-intérêts.

La Corée du Nord a démenti toute maltraitance, affirmant qu’Otto Warmbier avait contracté le botulisme en prison.

Donald Trump avait été vivement critiqué pour avoir dit qu’il croyait le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un lorsque celui-ci lui avait assuré, lors de leur second sommet à Hanoï en février, ne pas avoir été informé du sort de l’étudiant.