Un avion de transport militaire américain s'est abîmé mercredi en mer des Philippines, et trois des 11 personnes qui étaient à son bord étaient toujours portées disparues, selon un nouveau bilan de l'US Navy.

Des recherches maritimes et aériennes menées par l'US Navy et les Forces japonaises d'autodéfense se poursuivaient mercredi soir pour tenter de retrouver les trois personnes manquant à l'appel, selon le chef des opérations navales américaines l'Amiral John Richardson.

«Huit des onze marins sont sains et saufs à bord de l'USS Ronald Reagan. Nous continuons les recherches pour trois» d'entre eux, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Les huit personnes repêchées «sont en bonne condition à ce stade», a précisé l'US Navy.

«L'US Navy mène une opération de recherches et de secours après l'accident de l'avion. Nous suivons la situation. Prières pour tous ceux qui sont impliqués», a tweeté le président américain Donald Trump.

L'accident s'est produit vers 14h45 heure japonaise à environ 500 milles nautiques au sud-est d'Okinawa, archipel au sud du Japon, a ajouté la marine américaine.

L'appareil était un avion de transport militaire C2-A Greyhound, qui opérait «un vol de routine» de transport de passagers et de fret entre la base aérienne américaine d'Iwakuni, près d'Hiroshima, et le porte-avion USS Ronald Reagan, selon l'US Navy.

Les causes de l'accident, inconnues pour le moment, «vont faire l'objet d'une enquête», est-il précisé dans le communiqué.

Un rapport initial de l'armée américaine, transmis aux autorités japonaises, indiquait qu'une panne de moteur «pourrait être la cause», avait déclaré plus tôt aux médias le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera.

Cet accident intervient alors que d'importantes manoeuvres aéronavales américano-japonaises se déroulent depuis jeudi dernier près d'Okinawa, impliquant notamment 14 000 militaires américains, le porte-avions USS Ronald Reagan ainsi que trois destroyers lance-missiles américains. 

Accidents à répétition 

Ces exercices bilatéraux ont lieu chaque année à cette période, mais se déroulent cette année sur fond de fortes tensions régionales avec la Corée du Nord, qui a mené ces derniers mois un sixième essai nucléaire et plusieurs tests de missiles longue portée, dont deux ont survolé le nord du Japon.

L'US Navy a déjà été touchée par plusieurs accidents ces derniers mois en Asie, dont deux collisions maritimes qui ont fait 17 morts au total.

Le 21 août, le destroyer lance-missiles USS John McCain a heurté de nuit dans le détroit de Singapour l'Alnic, un pétrolier battant pavillon du Liberia. L'accident a tué dix marins sur le coup et blessé 48 autres.

Le 17 juin, un autre destroyer américain, l'USS Fitzgerald, était entré en collision avec un porte-conteneurs battant pavillon philippin, le Crystal, au large du port japonais de Yokosuka, importante base de l'US Navy à l'entrée de la Baie de Tokyo, faisant 7 morts et trois blessés graves.

Ces deux collisions mortelles étaient «évitables» et dues à des erreurs des marins de l'US Navy de quart, avait conclu un rapport officiel de la marine américaine publié début novembre. Un précédent rapport avait estimé que l'US Navy, sur-sollicitée sur les théâtres étrangers, n'entretenait pas correctement ses navires, dont les marins sont surmenés.

Après ces deux accidents, le vice-amiral Joseph Aucoin, commandant de la 7e Flotte de l'US Navy basée au Japon, avait été démis de ses fonctions, tout comme les commandants des deux navires incriminés.

Deux autres incidents ont touché des navires de l'US Navy dans le Pacifique cette année, sans faire de victime.

Et le mois dernier, un hélicoptère de l'armée américaine a été détruit par les flammes après avoir atterri à Okinawa, sans faire de blessés.