Human Rights Watch félicite le premier ministre canadien Justin Trudeau de s'être inquiété publiquement du respect des droits de la personne dans le cadre de la sanglante campagne antidrogue du président philippin Rodrigo Duterte.

Le groupe new-yorkais de défense des droits de la personne estime en revanche que la stratégie de «diplomatie discrète» adoptée par les États-Unis et d'autres pays ne fera rien pour mettre fin aux exécutions.

M. Trudeau dit s'être inquiété des meurtres extrajudiciaires et du respect des droits de la personne lors d'une rencontre avec M. Duterte à Manille, dans le cadre d'un sommet des pays d'Asie du Sud-Est.

Un représentant de HRW, Phelim Kline, a dit que la décision de M. Trudeau de révéler publiquement le contenu de son entretien avec M. Duterte est «délibérée, stratégique et honorable».

M. Duterte a dit mardi avoir été insulté et fâché par les propos du premier ministre canadien.

M. Trudeau comptait parmi les 20 chefs d'État qui se sont rendus à Manille pour le sommet.