Vingt-quatre policiers ont été tués lundi par la rébellion maoïste dans le centre de l'Inde, un nouvel incident meurtrier dans un conflit intérieur qui dure depuis un demi-siècle.

«Nous avons récupéré 23 corps sur place et un policier est mort (dans la capitale régionale) Raipur en recevant des soins», a déclaré à l'AFP Anand Chhabra, un haut responsable de la police de l'État pauvre du Chhattisgarh, où l'attaque s'est produite.

Les membres de la Central Reserve Police Force (CRPF) sont tombés dans une embuscade dans le district de Sukma alors qu'ils patrouillaient sur une route en construction.

Six paramilitaires ont été grièvement blessés dans l'échange de coups de feu, ont indiqué à l'AFP deux responsables policiers.

Une embuscade contre un convoi de la CRPF dans cette même zone le mois dernier avait fait douze morts.

Partie d'une révolte paysanne dans un village du Bengale occidental en 1967, la guérilla maoïste, désormais repliée dans un «corridor rouge» de forêts du centre de l'Inde, combat New Delhi et les autorités locales par les armes depuis un demi-siècle.

La rébellion puise son énergie dans la colère des populations oubliées ou aliénées par le développement.

La persistance de l'insurrection avait poussé en 2010 le premier ministre d'alors, Manmohan Singh, à la qualifier de «plus grave menace à la sécurité intérieure» de l'Inde.

Depuis 1980, plus de 15 000 personnes ont perdu la vie dans ce conflit, selon des chiffres du gouvernement indien.

L'attaque la plus meurtrière perpétrée par les maoïstes ces dernières années remonte à avril 2010. Soixante-seize policiers avaient alors été tués dans une embuscade.